Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 26 au 28 mai 2014 (semaine 22)
 

-
26 mai 2014 - Yad Vashem
IL L'AVAIT CRÉÉ À SON IMAGE ET À SA RESSEMBLANCE


Après s’être arrêté très brièvement au mont Herzl pour déposer une gerbe de fleurs sur la tombe de Théodore Herzl ,François a mis ses pas dans une nouvelle étape marquante de ce voyage : le passage au mémorial de Yad Vashem.

L'étape à la tombe du fondateur du sionisme en 1897, est une étape imposée qui fait partie du protocole des visites officielles en Israël depuis 2 ans.

Yad Vashem ce monument édifié en mémoiredes 6 millions de Juifs, victimes de l’holocauste, mausolée où Jean-Paul II et Benoît XVI s’étaient rendus en 2000 et en 2009, le premier en demandant pardon pour « les actes de persécution et les manifestations d'antisémitisme exprimées contre les juifs par des chrétiens en tous temps et en tous lieux », le second en replaçant la Shoah dans une réflexion plus large sur l’humanité. A leur suite, François s’est recueilli et a rallumé la flamme du souvenir.

Il a choisi une forme de discours différente de ses prédécesseurs qui s’apparente à une méditation de la pensée divine en martelant « Adam, où es-tu ? » (cf. Gn 3, 9). Là où Benoît XVI avait évoqué le cri du sang d’Abel, tué par son frère Caïn, montant vers Dieu, François s’est quant à lui référé au cri de Dieu adressé à toute l'humanité.


Extraits de la méditation du Pape :

‘‘Adam, où es-tu ?’’ (cf. Gn 3, 9).
Où es-tu, homme? Où es-tu passé ?
En ce lieu, mémorial de la Shoah, nous entendons résonner cette question de Dieu : ‘‘Adam, où es-tu ?’’.

... Ce cri : ‘‘Où te trouves-tu ?’’, ici, en face de la tragédie incommensurable de l’Holocauste, résonne comme une voix qui se perd dans un abîme sans fond…

Homme, qui es-tu ? Je ne te reconnais plus.
Qui es-tu, homme ? Qu’est-ce que tu es devenu ?
De quelle horreur as-tu été capable ?
Qu’est-ce qui t’a fait tomber si bas ?

... Du sol s’élève un gémissement étouffé : Prends pitié de nous, Seigneur !
A toi, Seigneur notre Dieu, la justice, à nous le déshonneur au visage, la honte (cf. Ba 1, 15).
Un mal jamais survenu auparavant sous le ciel s’est abattu sur nous (cf. Ba 2, 2). Maintenant, Seigneur, écoute notre prière, écoute notre supplication, sauve-nous par ta miséricorde. Sauve-nous de cette monstruosité.

... Donne-nous la grâce d’avoir honte de ce que, comme hommes, nous avons été capables de faire, d’avoir honte de cette idolâtrie extrême, d’avoir déprécié et détruit notre chair, celle que tu as modelée à partir de la boue, celle que tu as vivifiée par ton haleine de vie.
Jamais plus, Seigneur, jamais plus !

Pour le texte intégral

Retour aux dépêches
retour à la page d'accueil