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Du 29 mai au 1 juin 2014 (semaine 22)
 

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1 juin 2014 -
L'ANNIVERSAIRE DU RÉFORMATEUR JEAN CALVIN (1509-1564)

Deuxième grande figure de la Réforme protestante, après Martin Luther, la foi de Jean Cauvin, ou Calvin, né le 10 juillet 1509 dans une famille de petite bourgeoisie de Picardie, va développer une activité insatiable jusqu'à sa mort, le 27 mai 1564.

Prenant le nom de Calvinus selon la mode du temps, il étudie à la Sorbonne de Paris puis à Orléans et Bourges, apprend le latin, le grec et l'hébreu et démontre très jeune des qualités de dialecticien redoutable.En 1533, il manifeste à travers un discours à l'Université de Paris son intérêt pour les thèses luthériennes et la Réforme.

En 1535, il s'enfuit à Bâle et c'est là qu'il publie en latin son ouvrage majeur, "L'Institution de la religion chrétienne", à l'intention du roi François 1er ! Il en fera lui-même la traduction en français et ne cessera de l'améliorer au fil des rééditions jusqu'en 1559. Cet exposé de la foi réformée développe l'idée de prédestination : Dieu étant tout-puissant, le salut (la vie éternelle) est octroyé par une décision divine incompréhensible pour les hommes ; il s'ensuit que les fidèles doivent remettre leur confiance entre les mains de Dieu.

Il prône une religion dépouillée de ses rites et de la plupart des sacrements catholiques, n'en retenant que deux sur sept : le baptême et la Sainte Cène. Il rejette le culte des saints et la dévotion à la Vierge Marie, mère de Jésus Christ.

En 1536, Calvin est appelé à Genève par Guillaume Farel, un prédicateur venu de France, qui propage chez les Genevois la Réforme religieuse de Martin Luther. Il tente d'instaurer une dictature morale sous la forme d'ordonnances auxquelles chacun se doit de prêter serment. Mais un parti d'opposition oblige Farel, Calvin et leurs partisans à quitter la ville pour Strasbourg.

En 1541, Jean Calvin revient à Genève. Il se voit octroyer des pouvoirs discrétionnaires. Un Consistoire composé de pasteurs et de laïcs va désormais régir la ville avec l'assistance des docteurs, anciens et diacres, sous la forme d'une théocratie. La dictature morale s'installe cette fois pour de bon.

Des dispositions administratives, dénommées articles et ordonnances, ou théologiques comme le Catéchisme de Genève, matérialisent l'emprise calviniste sur la vie de la cité qui acquiert le titre de «Rome protestante» et attire des réfugiés et des sympathisants de toute l'Europe.

La religion selon Calvin se signale par son austérité. Ni ornements, ni luxe, ni fêtes. La musique, le théâtre, le bal et la vie mondaine sont proscrits. Le prédicateur lui-même donne l'exemple d'une vie ascétique. Il s'inflige de rudes privations malgré une santé chétive et des migraines continuelles. Inflexible à l'égard de ses opposants, il laisse condamner à mort et brûler son ami Michel Servet.

L'évêque de Genève, saint François de Sales, part en exil ville et se réfugie à Annecy. Genève acceptera le retour des catholiques lors de l'invasion française de 1798. (source : FPIC)

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