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du 27 juin au 1 juillet 2014 (semaine 26)
 

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1 juillet 2014 - Centrafrique
DES ATTAQUES, DES REPRÉSAILLES

C'est un cycle infernal : attaques-représailles. La situation est toujours préoccupante en Centrafrique, en particulier autour de la ville de Bambari, entre les miliciens anti-balaka et les ex-rebelles de la Séléka. Les réfugiés sont laissés à eux-mêmes.

Selon une source proche de la Misca, la force africaine dans le pays, ces violences ont déjà fait près de 70 morts et une centaine de blessés. Mais le bilan pourrait être encore plus lourd, selon le P. Firmin Gbagoua, vicaire général de Bambari. Le cycle infernal n’en finit pas. Il déplore surtout que la Misca comme la force Sangaris (l’opération de l’armée française en Centrafrique) soient incapables d’enrayer ces violences.

« Sangaris et la Misca sont intervenus en retard, pas pour s’interposer mais pour protéger les sites » regrette le vicaire. « Ils ne s’interposent pas ou ils ne cherchent pas à désarmer et à neutraliser les malfrats qui utilisent des armes pour égorger ou tuer des innocents. » Pendant ce temps, les « criminels », comme il les qualifie, « sont allés de porte en porte pour exécuter leur sale besogne. »

Conséquence de ces exactions, le nombre des déplacés ne cesse d’augmenter à travers le pays. Dans la cathédrale de Bambari, il y aurait ainsi « des milliers de déplacés » selon le P. Gbagoua. « Dans la paroisse de Notre-Dame des Victoires, on compte presque quinze mille déplacés, une population laissée à elle-même, même s’il y a certaines ONG qui commencent à fréquenter ces lieux pour évaluer les besoins », ajoute-t-il.

« La population a besoin de tout : de nourriture, de médicaments, de soin, de produits d’hygiène, d’assistance psychologique car certaines personnes ont vu des gens se faire assassiner » poursuit le vicaire. Du côté de l’Eglise locale, plusieurs actions sont envisagées. Tout d’abord une messe de requiem pour les victimes.

A l’origine de ces violences, « l’esprit de vengeance » des ex-Sélékas, furieux de la mort de Peuls musulmans. Pris dans cette spirale de morts, le P. Firmin Gbagoua lance un appel à la communauté internationale pour qu’elle n’oublie pas ce conflit qui disparait petit à petit des préoccupations de la communauté internationale et des médias. Il demande ainsi que les « résolutions prises par les Nations Unies soient appliquées à la lettre. Il faut un désarmement rapide. » « Je ne peux plus dormir tranquille chez moi parce que je vois des gens circuler, des civils, qui sont en armes. »

La reconstruction de l’Etat centrafricain est aussi une des clés pour solutionner la crise qui dévore le pays depuis plus d’un an. Là aussi, selon le vicaire de Bambari, la communauté internationale doit agir. (source : News.va)


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