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1 juillet 2014 -
DES MOTIFS DE DISCORDE ENTRE LES DEUX ÉGLISES

Les femmes évêques seraient-elles la future pomme de discorde entre l'Eglise d'Angleterre et le Vatican ? L'archevêque de Canterbury Justin Welby a fait part de ses inquiétudes concernant le vote pour autoriser les femmes évêques.

Il a souligné les « difficultés » qui pourraient en résulter vis-à-vis du Vatican. Si l'Eglise d'Angleterre ne répond pas à l'autorité du Souverain pontife catholique, le Pape François et Justin Welby entretiennent de bonnes relations comme le prouve leur dernière rencontre à Rome mi-juin 2014.

Les deux hommes avaient, de concert, dénoncé les trafics d'êtres humains. Le pape s'était exclamé que les 500 ans de divisions entre les deux Eglises étaient « un scandale ». Rome et l'Eglise anglicane ont rompu les liens en 1534, lorsque le roi Henry VIII a choisi de divorcer de Catherine d'Aragon pour épouser sa maîtresse Anne Boleyn - divorce qui avait entraîné un schisme.

Les deux primats avaient également discuté d'un éventuel rapprochement plus visible entre les deux entités. Mais l'ordination de femmes évêques fait partie des points de discorde. Justin Welby, qui la soutient, s'est inquiété des conséquences de cette réforme, qui a déjà entraîné une crise au sein même de la Communion anglicane.

Le 20 novembre 2012, l'ordination de femmes évêques dans l'Eglise-mère de l'anglicanisme avait été rejetée par une minorité de blocage de 122 voix contre (324 voix pour), alors même que l'archevêque de Canterbury de l'époque, Rowan Williams, s'était prononcé pour.

Les femmes de l'Eglise anglicane peuvent occuper les fonctions de prêtre depuis 1992, mais elles sont interdites d'évêché dans l'Eglise d'Angleterre - des femmes évêques ont d'ores et déjà été ordonnées en Afrique du Sud et en Australie par exemple. L'ordination des femmes évêques sera de nouveau votée en synode général de York le 14 juillet prochain.

Autre pomme de discorde entre les Eglises catholique et anglicane : l'ordination des homosexuels, autorisée depuis janvier 2013. « Je suis conscient que nous allons devoir composer », a affirmé Justin Welby récemment d'après le Telegraph. Et d'ajouter : « C'est une difficulté, mais dans le contexte actuel de bonne entente, nous pouvons le gérer », a-t-il affirmé.

De son côté, le patriarche orthodoxe Kirill avait déclaré en mars 2013, peu après l'intronisation de Justin Welby, qu'il espérait le refus d'ordonner des femmes évêques. Selon lui, l'autorisation éliminerait de facto « la possibilité, même théorique » que le patriarcat reconnaisse la hiérarchie de l'Eglise anglicane. La porte serait donc fermée à tout rapprochement entre les deux Eglises. (source : Apic)

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