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du 27 juin au 1 juillet 2014 (semaine 26)
 

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1 juillet 2014 - Irak
LE PAPE : "ILS SONT EN DANGER GRAVE" - L'ARCHEVÊQUE :"SAUVEZ-NOUS"

Après l’angélus du 29 juin, place Saint-Pierre, le Pape a lancé un appel à la cessation des violences en Irak, relayant ainsi l'appel de l’archevêque syro-catholique, Mgr Moshe, à la communauté internationale : "Sauvez-nous ! "

« La violence engendre la violence, le dialogue est le seul chemin de la paix », a averti le Pape. « Les nouvelles qui parviennent d’Irak sont hélas très douloureuses. Je m’unis aux évêques du pays pour lancer un appel aux gouvernants afin que par le dialogue, on puisse préserver l’unité nationale et éviter la guerre ».

« Je suis proche des milliers de familles, spécialement celles qui sont chrétiennes, qui ont dû quitter leurs maisons et qui sont en danger grave. » En particulier, des nouvelles faisaient état ce dimanche matin de l’enlèvement de deux religieuses chaldéennes et de deux laïcs, à l'orphelinat de Miskinta, à Mossoul.

"Prions la Vierge Marie pour qu'elle protège le peuple de l'Irak", a dit le Pape entrainant les dizaines milliers de fidèles réunis sur la place à prier avec lui un "Je vous salue Marie

De son côté, l'archevêque syro-catholique, Mgr Moshe, appelle la communauté internationale : Sauvez-nous ! Plus de 90% des plus de 40 000 habitants, presque tous chrétiens appartenant à l’Eglise catholique syriaque, ont fuit au cours des deux derniers jours face à l’offensive des insurgés sunnites des djihadistes de l’Etat islamique d’Irak et du Levant (ISIL), qui font pleuvoir sur toute la zone urbaine des missiles et des grenades.

Mgr Yohanna Petros Moshe, archevêque de Mossoul des Syriens, plusieurs prêtres et plusieurs jeunes de cette Eglise ont décidé de ne pas fuir et figurent parmi les rares personnes demeurées sur place. Ces deux derniers jours, de nouvelles armes et de nouveaux contingents sont arrivés dans la ville pour renforcer les milices kurdes des Peshmerga qui opposent une résistance à l’avancée des insurgés sunnites. L'impression est que l’on est en train de préparer le terrain pour un combat frontal.

« Face au drame que vit notre peuple, dit l’archevêque, je m’adresse aux consciences des responsables politiques du monde entier, aux organismes internationaux et à tous les hommes de bonne volonté : il faut intervenir tout de suite pour empêcher la situation de précipiter, en œuvrant non seulement sur le plan des secours humanitaires, mais aussi aux niveaux politique et diplomatique. Chaque heure, chaque jour perdu, risque de rendre tout irrécupérable. On ne peut pas laisser passer des jours et des semaines dans la passivité.

Cet appel « s’adresse aussi aux Gouvernements occidentaux et européens qui parlent souvent des droits de l’homme de manière intermittente et intéressée, pour finir terrer dan un mutisme de commodité quand leurs opérations et leurs analyses des problèmes du Moyen-Orient se révèlent myopes et sans succès. Pour être clair, l’Archevêque ne demande pas de résoudre la situation en envoyant d’autres armes au Moyen-Orient. Car ce sont aussi les interventions armées occidentales qui ont déchainé le chaos plein de sang et de violence qui fait souffrir nos peuples exsangues ». (source : VIS et .Fides)

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