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du 30 juillet au 5 août 2014 (semaine 31)
 

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5 août 2014 -
QU'EN EST-IL DU RÉVEIL DES CATHOLIQUES EN ASIE

Jean-Paul II, en 1998, au synode sur l’Asie, disait en substance : Tout comme la croix fut plantée en Europe au premier millénaire, en Afrique et en Amérique au deuxième, puisse le troisième millénaire voir en Asie une grande moisson de foi…

La visite du Pape en Corée, à l'occasion des Journées de la jeunesse asiatique, réveille cette espérance d'une évangélisation dans ces régions où le christianisme est très minoritaires, à peine 3 % de la population.

À de rares exceptions près, comme en Corée, on n’a pas vu en Asie l’extension spectaculaire des communautés catholiques. En Inde, les chrétiens sont même passés en dix ans de 2,36 % à 2,30 %.

Dans le même temps, ce qui inquiéte semble-t-il, certains courants religieux, c'est le potentiel subversif de l’Église et de l’Évangile. Ces valeurs de liberté et de modernité qui allaient bientôt attirer vers le christianisme et engendrer, ici ou là, des phénomènes de conversion.

N’y a-t-il pas aussi ce potentiel subversif du christianisme ? Face à des religions traditionnelles complices du pouvoir en place, le catholicisme apporte un vent de liberté…

L’exode rural, l’essor des villes, les changements de mode de vie et les mouvements sociaux se traduisent aussi dans les religions. En Orient, l’identité de la personne n’existe qu’à travers le groupe. On ne vit que par la communauté. On n’est jamais seul, mais jamais maître de son destin non plus. Or la conception de la personne, du couple, de la famille que véhicule l’Évangile peut sembler plus en prise avec la modernité et l’éducation, des filles notamment.

Les Asiatiques, même séduits par la modernité, ne rejettent pas leurs traditions comme les Européens. On a le respect des ancêtres, des anciens. Le bouddhisme, le confucianisme, le shintoïsme, le taoïsme structurent la vie à travers des rites forts, qui irriguent le quotidien et ne sont pas remis en cause. D’ailleurs sortir de sa religion en Asie, c’est sortir de sa communauté, de son groupe, et c’est difficile à vivre. Disons plutôt que les religions traditionnelles n’apportent plus toute la réponse au sens de la vie.

N’y a-t-il pas alors un potentiel subversif du christianisme ? Comment le catholicisme va-t-il alors résister face aux bouleversements économique et sociaux ?

La mondialisation bouleverse les sociétés asiatiques et, en réaction, les religions majoritaires réagissent en se radicalisant, en rejetant ce qui vient de l’étranger. Or la religion chrétienne est celle de l’étranger. Le défi est de montrer que le christianisme n’est pas seulement la religion de l’Occident, mais que l’Évangile est porteur de valeurs universelles. (source : Mepasie)

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