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du 30 juillet au 5 août 2014 (semaine 31)
 

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5 août 2014 - Gaza
UNE TERRE DÉSESPÉRÉE


« La trêve qui vient de débuter est une bonne chose mais elle est inutie et ne servira pas si les conditions de Gaza demeurent celles d’une terre désespérée en état de siège, où ne peuvent grandir que la frustration qui alimentent la haine.

« Il semble presque que l’on veuille faire de Gaza une fabrique de désespérés, destinés à se transformer facilement en extrémistes prêts à tout ». Pour le Patriarche de Jérusalem des latins, Fouad Twal, la fragilité de l’accord et invite à réfléchir sur la faible efficacité à long terme de la suspension temporaire des actions à propos de laquelle Israël et le Hamas ont trouvé un accord.

Selon le Patriarche, il faut évacuer les conditions structurelles qui alimentent la haine aveugle, à commencer par l’embargo. . Si l’on mettait fin à ce siège, si les routes étaient ouvertes et que la liberté de mouvement des personnes et des biens était assurée, si la pêche en mer était librement autorisée devant Gaza, alors tout pourrait avoir lieu au grand jour et personne n’aurait plus besoin de creuser des tunnels pour passer sous terre ».

La volonté perverse et aveugle d’anéantir l’ennemi transforme actuellement la population civile de Gaza en victime sacrificielle. « Il suffit de regarder les noms des victimes : 70% du total sont des femmes et des enfants. Et il est significatif que, parmi les nombreux tunnels, le Hamas n’ait pas pensé à construire des refuges souterrains pour la population ».

A propos des réactions internationales, le Patriarche envoie un message à ceux qui continuent à exprimer des attestations verbales de solidarité vis-à-vis des chrétiens et des peuples souffrants du Moyen-Orient : « De nombreuses lettres arrivent en provenance de nombreux amis qui vivent dans d’autres pays et continents. Nous les en remercions mais peut-être est-ce trop de compassion et pas assez d’aide concrète.

« Je suis allé rendre visite aux blessés sortis de Gaza accueillis à l’hôpital français et j’ai été impressionné. Leurs familles également ont besoin de tout. Nous faisons ce que nous pouvons avec la "Caritas" et les ressources du Patriarcat mais nous voyons arriver de l’étranger peu de soutien concret et efficace. Les messages et les déclarations mis sur Internet pour dire « nous sommes avec vous » ne suffisent pas. (source : LPJ)


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