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du 5 au 11 août 2014 (semaine 32)
 

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11 août 2014 - France
LES PÈLERINS VIENNENT MOINS NOMBREUX A LOURDES


Les pèlerins italiens viennent moins nombreux à Lourdes et il en est de même pour des pèlerins belges. Plusieurs raisons en sont la cause : l’affrètement des trains, l’augmentation du coût d’un pèlerinage et l’évolution des pratiques des fidèles.

Selon les chiffres de l’Insee, le nombre de nuitées italiennes dans les hôtels de la cité mariale a chuté de plus de 40 % entre 2006 et 2013. Cinq organisations catholiques affrétaient chacune de leur côté un train pour acheminer les pèlerins de la péninsule vers la cité mariale, surnommée « le sanctuaire bien-aimé des Italiens ». Ces organisations ont dû se regrouper cette année pour constituer un seul train de 400 pèlerins.

Loin d’être un cas isolé, les hôteliers et les professionnels soulignent la chute du nombre de pèlerins italiens.

Certes, l’année 2013 était particulière car, à compter du 18 juin, une vingtaine d’établissements n’avaient pu rouvrir en raison des dégâts occasionnés par les inondations. Mais déjà en 2012 le nombre de nuitées n’était que de 573.800.

Présente dans la cité mariale depuis 1903, l’Union nationale italienne de transport des malades à Lourdes (Unitalsi) accueillait annuellement jusqu’à 50.000 pèlerins, mais elle a aujourd’hui du mal à atteindre la barre des 45 000.

Plusieurs raisons sont avancées, « en premier lieu la crise économique », souligne le consul d’Italie, Franco Santi. Mais une autre raison et non des moindres tient à l’acheminement par le train. « Le voyage est long puisque la vitesse moyenne est de 50 km/h, alors que les prix ont doublé depuis 2008 pour être actuellement deux fois plus élevés qu’un déplacement en bus », insiste Emanuele Boero. Le transport en car est donc plus facilement proposé, d’autant qu’il permet aux agences d’organiser des étapes sur le chemin. « On ne s’arrête plus forcément à Lourdes toute une semaine… ».

L’Unitalsi travaille aussi avec des compagnies aériennes qui organisent des vols charters contenant 170 pèlerins, dont 30 malades en fauteuil : « Le coût est bien évidemment plus élevé que ce que proposent les compagnies low cost dont les offres sont incompatibles avec les impératifs d’un pèlerinage organisé. » Au regard du contexte économique actuel, la baisse est relative.

À l’office de tourisme, on souligne une hausse de la clientèle individuelle qui, toutefois, ne compense pas la baisse significative des pèlerinages traditionnels. Une nouvelle desserte aérienne entre Bologne et Lourdes est à l’étude, alors que le sud de l’Italie se tourne de plus en plus vers un site marial concurrent, celui de Medjugorje en Bosnie-Herzégovine.

Pas de réaction officielle du sanctuaire ni de l’évêque, Mgr Nicolas Brouwet. On admet que les statistiques des Sanctuaires révèlent des mutations : les Américains et les Tamouls seraient notamment de plus en plus nombreux à se rendre à la grotte.

Par exemple, le diocèse de Tournai fait la même constation qu'Unitalsi. En particulier pour l'acheminement ferroviaire. 21 heures, c’est le temps qu’ont mis, en juillet, les pèlerins du diocèse de Tournai pour atteindre Lourdes en train, plaçant ainsi 130 malades et leurs accompagnateurs dans des conditions éprouvantes. Le directeur de ces pèlerinages, Jean-Louis Hiroux, explique que pour certains malades, cela représente 24 heures de voyage lorsqu’on inclut le déplacement en véhicule assisté depuis leur habitation ou leur résidence.

Le transport de malades couchés est une véritable prouesse que réalisent chaque année. Jusqu’à l’année dernière, les malades étaient installés dans un train « ambulance » qui permettait d’assurer les soins durant le déplacement. Ce train, devenu trop vétuste a été retiré en 2013 par la SNCF et remplacé par un train couchette aménagé. (source : FPIC.)

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