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du 12 au 18 août 2014 (semaine 33)
 

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18 août 2014 - Israël
VERDICT PROVISOIRE POUR LA VALLÉE DE CRÉMISAN

La Cour suprême israélienne vient de suspendre la construction du mur de séparation dans la vallée de Crémisan, mur qui divisait les terrains de Bethléem comme, par exemple, la demeure des soeurs salésiennes de leur école.

D’apparence paisible et agricole, la vallée de Crémisan et ses 170 hectares sont, depuis 2006, le théâtre d’un imbroglio judiciaire. L’armée israélienne, avec sa « barrière de sécurité », ce mur de béton qui peut atteindre huit mètres de haut, perçu comme un serpent de mer divisant les communautés, prévoyait de morceler la vallée

L'une des options prévoyait de laisser leur école et le couvent, côté palestinien. Mais, tel un îlot improbable longé par le « mur de l’apartheid », comme le nomment les Palestiniens, le seul accès dont disposerait le couvent à ses terres serait une porte gardée par des soldats. La seconde envisageait de placer les salésiennes du côté israélien, ce qui n’aurait rien changé : le mur de béton n’aurait pas disparu. Le check-point pour se rendre à l’école non plus.

Les évêques catholiques de Terre sainte se sont emparés de la question en 2012, condamnant avec fermeté le principe d’un mur. Car, pour le Patriarcat latin de Jérusalem, « Crémisan (…) est le poumon principal sans lequel la population de Bethléem ne peut pas respirer. (…) Le projet de construction du mur [mettrait] davantage de pression dans les rangs des chrétiens qui vivent à Bethléem. Au risque également de voir un grand nombre des chrétiens concernés prendre la décision de quitter la Terre Sainte ».

En outre, le tracé prévoyait aussi d’isoler Bethléem et Beit Jala et les villages voisins de la vallée, privant ainsi 58 familles, pour la plupart chrétiennes, de leurs terrains.

Rejetant en bloc les recours présentés par les propriétaires fonciers de la vallée et par la Société Saint-Yves, la commission spéciale d’appel israélienne, qui a pour charge de statuer sur les questions relatives aux confiscations de terres, expliquait alors qu’il s’agit d’une « solution raisonnable qui prend en compte les besoins, en termes de sécurité, de l’État d’Israël d’une part et la liberté de religion ainsi que le droit à l’éducation d’autre part ».

Les juges se sont réunis le 4 août pour valider ou non le tracé du mur dans cette région au sud de Jérusalem. Et le verdict, rendu public une semaine plus tard, enjoint aux autorités israéliennes de définir un nouveau tracé avant le 4 septembre. Cette décision de justice ne peut pas être considérée comme finale, a tempéré Tzvi Avni, l’avocat des sœurs salésiennes. Mais déjà la Cour a pris en considération l’importance du respect des droits et des libertés religieuses ainsi que de l’unité des couvents salésiens. » (source : LPJ)


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