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du 19 au 22 août 2014 (semaine 34)
 

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22 août 2014 -
LE CENTIÈME ANNIVERSAIRE DE SAINT PIE X

Le Vatican et l’Italie rendront un hommage par un timbre spécial au pape Pie X à l’occasion du 100ème anniversaire de sa mort le 20 août 1914.

Giuseppe Melchiorre Sarto a été pape de 1903 à 1914. Considéré comme un pontife antimoderniste, il fut néanmoins un réformateur dans divers domaines. Il a été canonisé en 1954.

Né le 2 juin 1835, Giuseppe Sarto vient d’une famille rurale de Vénétie. Il est aumônier du séminaire de Trévise avant de devenir évêque de Mantoue puis patriarche de Venise en 1893. Lors de son élection comme pape, en 1903 à l’âge de 68 ans, il ne possède aucune expérience du Vatican ni de haute formation théologique, pas plus qu’il ne connaît les langues étrangères.

Dans une interview à l’hebdomadaire du diocèse de Trévise, le cardinal Secrétaire d'État Parolin constate de nombreuses ressemblances, au niveau du style, entre Pie X et le Pape François. Tous deux auront conçu leur charge comme un ministère épiscopal auprès des prêtres et des fidèles.

Autre point commun : la joie d’appartenir au Christ et à l’Eglise et la ferveur missionnaire. Son humilité, son ardeur au travail, sa bonhomie, ses boutades bienveillantes, son bons sens, la proximité avec les plus pauvres.

Les similitudes ne manquent pasnon plus dans cette même détermination et volonté de moderniser la Curie romaine. Ainsi, pendant les premières années de son pontificat, son style pastoral, simple et direct, suscita la stupeur et l’enthousiasme à Rome. Pendant longtemps, l’opinion publique n’a retenu de ce Pape que sa farouche opposition au modernisme.

En fait, la figure de saint Pie X soit faire l’objet d’une redécouverte, car il est une figure complexe qui divise, ni bon pasteur doux et naïf, ni conservateur rébarbatif ennemi de toute innovation. Bien loin des clichés et des stéréotypes, ce curé devenu pape fut d’abord un grand réformateur dans l’Eglise.

Par ailleurs, sa défense à outrance de la souveraineté spirituelle et de l’autonomie de l’Eglise par rapport aux Etats Nations en Europe et en Amérique latine redonna au Saint-Siège le prestige qu’il avait perdu sur la scène internationale à la suite de la disparition des territoires pontificaux devenu les quelques hectares du Vatican.

Avant de mourir, Pie X s’est efforcé en vain de conjurer l’éclatement de la première guerre mondiale par des démarches discrètes. Même s’il ne croyait pas à une généralisation du conflit, il avait adressé au monde une exhortation à la paix, courte mais solennelle qui n’eut pas l’écho désiré.

Sur le plan interne à l’Eglise, il impose des réformes importantes. Au grand étonnement des courant conservateurs, il fixe à 7 ans l’âge de la première communion et encourage la communion fréquente pour les laïcs.

Il redonne ses lettres de noblesse au chant grégorien et encourage la création de chorales paroissiales. Il engage la refonte complète du droit canonique qui aboutira en 1917, rédige un catéchisme qui porte son nom, et qui «a été pour de nombreuses personnes un guide sûr pour apprendre les vérités de la foi en raison de son langage simple, clair et précis et de sa présentation concrète», a d'ailleurs rappelé le pape Benoît XVI en 2010.

Homme simple, modeste, doté d’un solide sens de l’humour, Pie X fut un pape très populaire et bénéficia d’une vénération précoce. Il est finalement canonisé par Pie XII en 1954 devenant le premier saint pape depuis Pie V au XVIe siècle. (source : Apic et VIS)


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