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27 août 2014 - Inde
UN ENSEIGNEMENT QUI SÈME EXTRÊMISME ET VIOLENCE

Par le biais des livres scolaires, le gouvernement du Gujarat sème les principes de l’extrémisme et la violence dans neuf manuels de plus de 42.000 écoles primaires et établissements d’enseignement secondaire publics.

Ces livres sont basés sur les principes identitaires, racistes et discriminatoires, propres des groupes radicaux hindous, fauteurs de haine et de violence, fait remarquer le Père Cédric Prakash , jésuite, Directeur de Prashant, le Centre pour les droits fondamentaux, la justice et la paix, ayant son siège à Ahmedabad, dans l’Etat du Gujarat.

Par une circulaire , l’Etat du Gujarat ordonne d’insérer les programmes élaborés par Dina Nath Batra, fondateur d’une Académie culturelle "Shiksha Bachao Andolan Samiti", qui entend préserver la religion et la culture hindoue, référence idéologique des groupes violents qui promeuvent en Inde l’idéologie de l’Hindutva (prêchant l’Inde aux hindous).

Ces livres ont été publiés en langue gujarâtî en janvier 2014 et ont reçu les éloges du Premier Ministre du Gujarat de l’époque, Narendra Modi, aujourd’hui Premier Ministre indien, que vient de rencontrer l'épiscopat catholique.

Ils propagent une idéologie totalement contraire au patrimoine de la culture indienne, faite d’intégration, de pluralisme et de droits pour tous » remarque préoccupé le Père Prakash et, de plus, dit-il, ces textes « violent les articles 28 et 29 de la Convention des Nations unies sur les droits de l’enfant en promouvant une idéologie raciste ».

Ils parlent de « nègres », enseignent la haine et les préjudices envers les occidentaux, accusant la langue anglaise d’avoir « pollué la culture indienne ». Ils dénigrent subtilement les minorités religieuses telles que musulmans et chrétiens et qualifient l’islam et le Christianisme de « religions non indiennes ».

Les jésuites de Prashant invitent la société civile à « protester avec force » afin de ne pas permettre que les enfants indiens soient éduqués selon de tels principes pervers et violents et demandent l’immédiat retrait de l’ordre d’introduction de tels manuels dans les écoles publiques. (source : Fides)

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