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du 23 au 27 août 2014 (semaine 34)
 

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27 août 2014 -
ÊTRE CONSCIENTS DE L'IDENTITÉ DES ÉGLISES EN ASIE

Le Pape en Corée ne voulait pas en rester à des rencontres émotionelles. La densité de ses appels qu'ils soient aux communautés chrétiennes, aux laïcs comme aux évêques d'Asie demande à tous de vivre et d'affirmer leur identité.

La visite apostolique s'est déroulée en Corée du Sud mais le Pape ne s’est pas uniquement centré sur l’Eglise coréenne. Sa venue avait pour origine l’invitation faite par l'évêque de Deajeon de participer aux Journées asiatiques de la jeunesse. C’est cette dimension asiatique qui a été à l’honneur ce dimanche matin lors de la rencontre entre François et soixante-dix évêques d’Asie au sanctuaire de Haemi.

Et les paroles qu'il leur a adressées demandent à être réfléchies, transposées et traduites non seulement en Asie, mais tout autant dans l'Occident des Amériques et de l'Europe.

Le Pape a exprimé le souhait que « les pays avec lesquels le Saint-Siège n’a pas encore une relation pleine n’hésiteront pas à promouvoir un dialogue au bénéfice de tous ». Il a lancé ainsi un appel assez clair à l’instauration de relations diplomatiques avec les pays comme la Chine, le Vietnam, le Bouthan, la Birmanie, Brunei, le Laos et la Corée du Nord sans toutefois les nommer.

« Je ne parle pas ici seulement de dialogue politique, mais de dialogue fraternel », a ajouté le Pape en quittant son texte des yeux. Et d’ajouter : « Ces chrétiens ne viennent pas comme des conquérants, ils ne viennent pas nous enlever notre identité, ils nous amènent la leur mais ils veulent marcher avec nous ».

Le Pape a reconnu que « l’Eglise est appelée à être diversifiée et créative dans son témoignage rendu à l’Evangile, grâce au dialogue et à l’ouverture envers tous ». Mais il ne peut y avoir de dialogue que si l’on sait parfaitement qui l’on est. Il faut « être conscient de notre identité, notre identité de chrétiens » a ainsi affirmé le Pape qui a ajouté à cela une condition : être « capables d’ouvrir notre esprit et notre cœur, avec empathie et accueil sincère de ceux avec qui nous parlons. »

Cette identité, « c’est la foi vivante dans le Christ » a poursuivi le Pape qui a ensuite demandé aux évêques si cette identité se manifestait « clairement » dans leurs « programmes de catéchèse et de pastorale des jeunes », dans leur « service des pauvres et de ceux qui languissent aux marges de nos sociétés riches » et dans leurs « efforts pour promouvoir les vocations au sacerdoce et à la vie religieuse ».

Mais affirmer cette identité n’est pas chose facile ( Ndlr - même en Occident et il le redit en d'autres circonstances) . Plusieurs obstacles se dressent sur cette route, car « nous serons toujours tentés par l’esprit du monde ». Parmi ces obstacles figure « la méprise trompeuse du relativisme qui obscurcit la splendeur de la vérité ». Et le Pape a précisé qu’il parlait du « relativisme pratique, quotidien, qui, de manière presqu’imperceptible, affaiblit toute identité ».

Autre danger : la « superficialité », autrement dit « la tendance à jouer avec les choses à la mode, les gadgets et les distractions, plutôt que de nous consacrer aux choses qui comptent réellement. » « Cette superficialité peut aussi se manifester dans le fait d’être fasciné par les programmes pastoraux et par les théories, au détriment de la rencontre directe et fructueuse avec nos fidèles, spécialement les jeunes, qui ont plutôt besoin d’une solide catéchèse et d’une orientation spirituelle sûre. »

Une dernière tentation guette chaque chrétien : « La sécurité apparente qui se cache derrière des réponses faciles, des phrases toutes faites, des lois et des règlements. » Or le témoignage de notre foi, a expliqué le Pape, passe par la « mission ». Ce qui en soi, n’est pas un problème car « la foi nous rend capables d’être en même temps courageux et humbles dans notre témoignage d’espérance et d’audace.» (source : VIS et VIS)


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