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du 14 au 17 septembre 2014 (semaine 38)
 

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17 septembre 2014 -
LA COCAÏNE SOUS IMMATRICULATION DU VATICAN

Les plaques diplomatiques n'empêchent donc pas les contrôles de police. A un péage près de Chambéry, en Savoie, les douaniers ont saisi dimanche 14 septembre 4 kilos de cocaïne et 200 grammes de cannabis dans un véhicule du Vatican.

La voiture appartient au cardinal argentin Jorge Maria Mejia, 91 ans, bibliothécaire émérite du Saint-Siège. Son secrétaire particulier aurait confié la voiture quelques jours plus tôt, pour la faire réviser, à deux Italiens âgés de 30 et 41 ans. Ces derniers en auraient profité pour faire un aller-retour vers l'Espagne et y acheter la drogue.

Les deux Italiens, qui s'étaient initialement présentés comme de simples chauffeurs, lors du contrôle de routine, ont d'abord prétendu que la drogue ne leur appartenait pas. N'étant ni l'un ni l'autre en possession d'un passeport diplomatique, rien ne permet à ce stade de mettre en cause le Vatican, a précisé une source judiciaire.

Le porte-parole du Vatican, le P. Frederico Lombardi, a confirmé les faits à demi-mot. "Je ne démens pas que la voiture ait été arrêtée en France avec de la drogue à son bord", a-t-il dit. Mais il a disculpé le cardinal Mejia : "Le cardinal Mejia est une personne très malade et qui n’a rien à voir avec cette histoire."

"Son secrétaire, un prêtre qui s’occupe de lui, a dit que cette voiture devait être envoyée au garage pour un entretien et des réparations. A l’évidence, la personne à qui la voiture a été confiée pour l’amener au garage l’a utilisée à d’autres fins", a-t-il expliqué.

Selon les premières investigations, la voiture serait partie en Espagne pour récupérer des stupéfiants. C’est à son retour, alors qu’elle filait vers l’Italie, qu’elle a été arrêtée au péage de Chambéry. Les deux passagers italiens, âgés de 30 et 41 ans, n'avaient pas de passeports diplomatiques mais pensaient échapper aux contrôles grâce aux plaques du Vatican.

Les deux Italiens ont été interpellés et placés en garde à vue, et doivent être déférés jeudi matin au parquet de Chambéry pour être présentés à un magistrat. Une information judiciaire devrait être ouverte pour « trafic de stupéfiants ». La police judiciaire de Lyon a été chargée de l'enquête par le parquet de Chambéry. (source : AFP)

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