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20 septembre 2014 - Sri Lanka
LA VISITE DU PAPE EST UN CHEMIN SEMÉ D'EMBÛCHES

Après la guerre qui a marqué ces denières années, le thème de la réconciliation sera au cœur de la prochaine visite du Pape, du 13 au 15 janvier prochains, estime le cardinal Malcolm Ranjith, archevêque de Colombo.

" La présence du Pape constituera un encouragement fort pour le parcours de la réconciliation, «le chemin est difficile et semé d’embûches : la présence du pape constituera un encouragement fort pour le parcours de la réconciliation»."

« D'ailleurs, en vue de sa visite, nous avons choisi pour thème ‘Demeurez dans mon amour’ tiré de l’Evangile selon Saint Jean, parce que nous croyons que l’amour constitue la clef de ce pontificat, un message précieux pour nous au Sri Lanka», a relevé le cardinal.

La visite à Madhu, au Sanctuaire marial situé dans la zone tamoule, veut exprimer justement ce message. «Nous avons passé et surmonté une époque triste, marquée par la guerre. Aujourd’hui, nous cherchons à panser les blessures et à récupérer un esprit de fraternité et de coexistence pacifique», souligne l’archevêque.

De 1983 à 2009, le conflit entre le gouvernement cinghalais et les rebelles des Tigres de libération de l’Eelam tamoul a fait près de 80.000 victimes, des milliers de disparus et des centaines de milliers de déplacés.

Un autre point sur lequel la communauté chrétienne locale entretient ses espérances, est la canonisation du Bienheureux Joseph Vaz, un prêtre indien envoyé clandestinement sur l'île de Ceylan pour y soutenir la foi des catholiques persécutés par le pouvoir colonial hollandais. Il y est mort exténué en 1711, à l’âge de 59 ans. Il est considéré comme un pilier de l’Eglise du Sri Lanka.

Si l’Eglise existe et s’est sauvée des persécutions néerlandaises ici, nous le devons à ce grand missionnaire qui a fortifié la foi de la communauté en un moment très difficile». Joseph Vaz a été béatifié par Jean Paul lors de sa visite au Sri Lanka en 1995.

Le cardinal n’accorde enfin pas trop de poids aux déclarations hostiles de certains responsables bouddhistes et nationalistes : «Ils cherchent seulement à gagner en importance et en visibilité. Je crois que tout le pays et toutes les religions accueilleront le Pape dans un esprit de grande amitié». (source : Fides)

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