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du 18 au 20 septembre 2014 (semaine 38)
 

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20 septembre 2014 - Synode
LE CARDINAL KASPER EN ETUDIE L'INSTRUMENT DE TRAVAIL


Pour le cardinal Kasper, le document de travail, "l’ Instrumentum laboris", rédigé à partir du questionnaire envoyé à travers le monde, a le mérite d’être sincère et honnête, d’entendre les critiques et de reconnaître la pensée des catholiques.

" Beaucoup ne sont pas en conformité totale avec l’enseignement de l’Église. Il nous montre aussi les contrastes des problèmes d’un continent à l’autre, ce qui permet de relativiser l’importance des nôtres.

" Auparavant, un tel document, avant un synode, était très doctrinal. Mais la doctrine, les évêques la connaissent déjà plus ou moins. L’important est de prendre toute la mesure de la réalité.

" Le Pape est jésuite, et c’est très ignatien de discerner en partant de la situation réelle et non de chercher à appliquer d’en haut une doctrine.

Le cardinal Kasper tient tout d'abord à souligner que " la famille est la cellule biologique mais aussi culturelle de l’humanité depuis toujours. C’est dans sa famille que chacun apprend le langage, qui est la fondation de la culture. C’est aussi en famille qu’on apprend les vertus fondamentales pour vivre ensemble en société."

" Nous connaissons aujourd’hui une certaine crise de la famille, comme le montre à l’évidence le nombre de divorces et de jeunes qui ne veulent pas se marier, s’engager. Cette réalité ne pose pas seulement problème à l’Église mais à la société pour son avenir.

" L’Église ne peut donc pas se contenter aujourd’hui de faire valoir un idéal de vie de famille mais doit être réaliste et accompagner ces situations, qui sont déjà présentes dans la Bible.

... " L’Église doit encourager la vie de famille en connaissant la réalité de situations concrètes.

" Comme le répète le Pape François, notre Église ne doit pas être exclusive mais inclusive, accueillante, accompagnatrice.

" En même temps, elle entend l’aspiration de la grande majorité des jeunes à trouver le bonheur de la vie dans une alliance définitive.

" Ce qu’ils parviennent ensuite à construire est une autre question, mais ce noble désir est présent chez beaucoup et nous devons aider à l’assouvir. J’espère que le Synode des évêques à venir indiquera des pistes.

... " La question sensible de l’accès aux sacrements des divorcés civilement remariés n’est pas un problème abstrait, doctrinal, mais une question pastorale brûlante, de vie, qui touche plein de familles dans des pays comme les nôtres.

" Je ne parle pas des unions de fait, que ce problème n’intéresse pas, mais des couples remariés civilement, donc engagés publiquement, et investis dans leur paroisse. Cette question a déjà suscité une discussion au consistoire.

" Je ne crois pas qu’on puisse changer la doctrine mais son adaptation à des situations complexes."

... " Finalement, nous devons parvenir à un consensus sur la question des divorcés remariés. Je ne pense pas que l’on puisse trouver une solution unique pour le monde entier tant les situations sont contrastées.

" On peut aboutir à des lignes générales, à des critères, mais sans trop de détails pour laisser de l’espace aux conférences épiscopales nationales.

" J’ai le sentiment que le Pape souhaite une certaine ouverture, tant il connaît la vie humaine, mais avec un consensus. J’ai l’espoir qu’on trouvera une telle solution. Sans craindre qu’elle entraîne un écroulement de toute la doctrine de l’Église. La peur est mauvaise conseillère ! " conclut le cardinal Kasper. (source : Apic)


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