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du 28 septembre au 1 octobre 2014 (semaine 40)
 

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1 octobre 2014 - Synode
LE DIVORCE DANS "L'ÉCONOMIE" ORTHODOXE

L'exemple des Églises orthodoxes qui admettent les seconds mariages est un argument utilisé par ceux qui, au sein de l’Église catholique, veulent dépasser l’interdiction de distribuer la communion aux divorcés remariés.

"L'oikonomia" des Églises orthodoxes est c
onciliante à l’égard des abus de pouvoir des tribunaux civils, depuis l’époque de l’empire byzantin. Le passé et l’actualité de la pratique des orthodoxes en matière de mariage, d’après une autorité en la matière, l'archevêque Cyril Vasil, secrétaire de la Congrégation pour les Églises orientales.

Les Églises orthodoxes admettent les seconds mariages et le pape François a donné un sérieux coup de pouce en ce sens, avec la "parenthèse" sibylline qu’il a ouverte et refermée alors qu’il discutait avec les journalistes à bord de l’avion qui le ramenait de Rio de Janeiro à Rome, le 28 juillet 2013 :

" Une parenthèse, dit-il : les orthodoxes suivent la théologie de l’économie, comme ils l’appellent, et ils donnent une seconde possibilité [de mariage], ils le permettent. Mais je crois que ce problème – je ferme la parenthèse – on doit l’étudier dans le cadre de la pastorale du mariage".

L'idée généralement répandue est que, dans les Églises orthodoxes, on célèbre sacramentellement des seconds et même des troisièmes mariages et que l’on donne la communion aux divorcés remariés. Et cela dans la continuité de la pratique "de miséricorde" qui a été celle de l’Église au cours des premiers siècles de son existence.

Mais la réalité en est bien éloignée. Les remariages sont entrés dans la pratique des Églises orientales à une époque tardive, vers la fin du premier millénaire. Ils y sont entrés sous l'influence envahissante de la législation civile, que l’Église était chargée d’appliquer.

En tout cas, les deuxièmes et troisièmes mariages n’ont jamais été considérés comme un sacrement.

Ils sont autorisés sous des formes diverses, plus ou moins étendues, dans les différentes régions où l'Orthodoxie est présente. La dissolution des premiers mariages est presque toujours, pour ces Églises, la simple transcription d’un jugement de divorce qui a été rendu par l'autorité civile.

Les Églises orthodoxes elles-mêmes n’aident pas à définir leur pratique sous une forme théologiquement et juridiquement claire. C’est ce que prouvent les sérieuses difficultés que rencontrent, dans l’Église catholique, les pasteurs qui sont confrontés à des mariages mixtes dans lesquels le conjoint orthodoxe avait précédemment contracté un mariage qui a été dissous à la fois au point de vue civil et au point de vue religieux. (source :
Chiesa)

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