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du 28 septembre au 1 octobre 2014 (semaine 40)
 

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1 octobre 2014 - Allemagne
LES EMPLOYEURS RELIGIEUX ET L’ABANDON DU VOILE DE LEURS EMPLOYÉES

Le 25 septembre le tribunal fédéral du travail a maintenu la décision que les institutions religieuses pouvaient exiger de leurs employées de renoncer au voile pendant leur temps de travail.

Cet arrêt fait suite à une requête faite par une infirmière musulmane employée par un hôpital appartenant à l’Eglise protestante. Son employeur avait justifié son refus par le fait que les vêtements personnels étaient prohibés pendant le temps de travail. Le voile, en l’occurrence, fait partie de ces vêtements.

Pour la plaignante, il s’agissait d’une atteinte à sa liberté religieuse. Elle demandait en l’occurrence le paiement d’arriérés de salaire pendant la période pendant laquelle elle n’avait pas travaillé. Il s’agissait n l’occurrence d’un arrêt parental de trois ans. Ce n’est qu’après ce temps qu’elle avait voulu faire valoir le port du voile pour des motifs religieux.

C’est sur la base du droit constitutionnel qu’ont les Eglises d’avoir leurs propres règles que le tribunal a finalement débouté la plaignante.

Les évêques catholiques ont salué cette décision qui, selon le porte-parole de la Conférence épiscopale, Matthias Kopp, renforce le droit des Eglises. La Conférence épiscopale avait en avril dernier publié un document concernant le statut des employés non-chrétiens par des institutions ecclésiastiques. Il y est notamment indiqué que ces règles doivent être fixées au moment de l’embauche et qu’il est interdit à ces employés de faire du prosélytisme pour leur propre foi.

Pour le président de l’Union des hôpitaux catholiques, Thomas Vortkamp, il faut privilégier le dialogue, avoir une attitude flexible en l’occurrence et montrer de la tolérance : « quand quelqu’un porte ostensiblement un voile, alors il s’agit pratiquement d’une forme de protestation ».

Le Conseil central des musulmans d’Allemagne a réagi à cette décision juridique en la qualifiant de « recul de la politique d’intégration en Allemagne ». Son président, Aiman Mazyek, trouve que cet arrêté est « humainement tragique et socialement regrettable ». Il a stigmatisé le fait qu’il démontre le statut spécial des Eglises en Allemagne. (source : KNA)

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