Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 1 au 4 octobre 2014 (semaine 40)
 

-
4 octobre 2014 -
LE SRI LANKA QUE TROUVERA LE PAPE FRANÇOIS

Lors de sa visite apostolique, du 12 au 15 janvier, le Pape trouvera un pays encore profondément divisé. Cinq ans après la victoire contre la rébellion tamoule, le régime étouffe toute contestation et refuse d’enquêter sur les crimes passés.

Le 3 octobre le Pape a reçu M.Mahinda Rajapaksa, Président du Sri Lanka, qui s'est ensuite entretenu avec le Cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d'Etat: Il a été question de la situation du pays, des signes d'amélioration de la situation socio-économique, et des espoirs d'une résolution des légitimes attentes des diverses composantes de la société.

Selon le communiqué du Saint-Siège, les deux parties ont exprimé le voeu que la prochaine visite du Saint-Père soit perçue comme un signe d'attention au peuple sri-lankais ainsi que comme un encouragement pour tous ceux qui oeuvrent au bien commun et à la réconciliation nationale, pour la justice et la paix.

Mais on ne remue pas le passé au Sri Lanka. Pour avoir bravé la chape de silence sur les crimes de guerre commis durant le conflit entre les séparatistes tamouls et l’armée, une mère de famille tamoule est incarcérée depuis six mois dans une des prisons les plus dures du pays : Boosa, le centre de détention contrôlé par les agents de l’antiterrorisme.

Avant son arrestation, Jeyakumar Balendran remuait ciel et terre pour connaître le sort de son fils disparu sans laisser de traces, comme des milliers d’autres civils et combattants de la minorité tamoule, broyés par la guerre et la répression au cours des derniers mois du conflit.

Détenue comme terroriste et sans jugement, elle ignore si elle sortira un jour. Sa détention sert d’avertissement aux milliers de familles qui espèrent l’ouverture d’enquêtes sur les crimes de guerre et autres disparitions forcées perpétrées durant la guerre civile.

« C’est le règne de l’omerta. Les autorités refusent de donner des chiffres, de rendre des corps ou même de publier des certificats de décès », explique Christine Laroque, qui travaille sur le Sri Lanka à l’Acat (Action des chrétiens pour l’abolition de la torture). (source
: VIS et AED)

Retour aux dépêches
retour à la page d'accueil