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du 1 au 4 octobre 2014 (semaine 40)
 

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4 octobre 2014 - Europe
LE PAPE ET LE PARLEMENT EUROPÉEN DE STRASBOURG


Le 25 novembre le Pape s'exprimera devant un président et un Parlement européen ayant encore la fraîcheur et l'énergie d'un Parlement en début de mandat, sachant que 58% des députés européens siègent pour la première fois.

Il est "au coup d'envoi des cinq prochaines années, et s'adressera en réponse à une invitation du Président Martin Schulz, lancée à deux reprises.

En invitant le pape François, le Président Schulz lui a assurément donné carte blanche en ce qui concerne le contenu de son intervention devant le Parlement européen. Il serait téméraire qu'un quelconque expert essaie de voler la vedette au Pape. Le discours de celui-ci sera soigneusement et judicieusement rédigé, mais qu'il s'agisse du contenu ou surtout du ton employé, nous allons devoir patienter jusqu'au 25 novembre.

Il est important d'être conscient du fait que le pape François répond à une invitation. Son hôte aura certaines attentes. Le Président Schulz et les parlementaires européens sont en droit de présumer que le Pape fera preuve de sensibilité vis-à-vis des aspirations à long terme du projet européen, des compétences et des domaines politiques spécifiques à l'Union ainsi que des questions que les députés, qui représentent plus de cinq cent millions de citoyens européens, pourraient placer au centre de leurs préoccupations.

Le moment choisi est singulièrement propice. Le 25 novembre, la nouvelle Commission européenne - Jean-Claude Juncker et son équipe - viendra tout juste de lancer son programme quinquennal. L'Europe et son avenir promettent donc de faire les grands titres de l'actualité à la mi-novembre. Le pape va s'inscrire dans le narratif européen à un tournant critique de son histoire. Et il fournira très certainement un apport stimulant.

Comme tous les journalistes, nous ignorons si l'ancien archevêque de la lointaine Buenos Aires a jamais suivi de près ce qui se passait en Europe, mais nous pouvons être sûrs que le Pape étudie attentivement les affaires européennes depuis qu'il s'est établi à Rome.

Il est clair qu'en choisissant d'aller au Parlement européen avant de rendre visite à l'un ou l'autre Etat membre de l'Union, le Saint Père reconnaît le rôle exceptionnel des institutions européennes dans la vie de notre continent et envoie un message rassurant au reste du monde quant au soutien bienveillant de l'Eglise catholique à l'égard des idéaux du projet européen.

Fort de l'expérience acquise de bonne heure dans les collèges jésuites d'Argentine et sensible à l'évolution du mode d'éducation religieuse de ces dernières décennies, il sera également conscient qu'il ne peut pas s'attendre à ce que son audience strasbourgeoise ait une bonne connaissance de la doctrine sociale de l'Eglise, alors que les générations antérieures en avaient été plus fortement imprégnées.

C'est un fin pédagogue et Strasbourg sera son premier test dans l'arène politique. Cette visite constituera un important nouveau départ dans la mission d'enseignant du nouveau pape auprès de ces nouveaux élèves européens

Son message sera certainement le fruit de la prière et de la réflexion, souligne le Père Patrick H. Daly, Secrétaire Général de la COMECE, mais on peut raisonnablement supposer qu'il encouragera les députés européens à se tourner vers l'intérieur pour chercher dans leur âme des indices permettant de trouver cette insaisissable âme de l'Europe, et dans le même temps à se tourner vers l'extérieur, sachant que l'Europe n'est que l'un des acteurs essentiels - et sans doute pas le plus important - dans le contexte plus large de la scène internationale. (source
: COMECE)

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