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du 23 au 25 octobre 2014 (semaine 43)
 

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25 octobre 2014 - Malaisie
L'ÉGLISE DOIT PROMOUVOIR LA RÉCONCILIATION

Le nouvel archevêque de Kuala Lumpur, Mgr Julian Leow ne se prononce pas sur la polémique ‘Allah, une politique visant à monter les « races » et les religions les unes contre les autres n’augure rien de bon quant à l’avenir du pays.

Nous ne donnons ici que quelques extraits du long entretien qu'il se trouve dans "Église d'Asie" et que vous pouvez rejoindre intéralement dans "Mepasie"

Nommé par le pape François le 3 juillet 2014, ordonné à l'épiscopat le 6 octobre dernier, Mgr Julian Leow, est issu d'une famille de la minorité d'origine chinoise, formé en Australie comme ingénieur en BTP, Mgr Julian Leow prend la tête du principal diocèse de l'Eglise de Malaisie à un moment où les relations entre l’Eglise et les autorités sont tendues. La polémique causée par l’interdiction de l’usage du mot ‘Allah’ pour dire Dieu dans The Herald, l’hebdomadaire de l’archidiocèse de Kuala Lumpur, ne retombe pas, au contraire.

" Mon appel à la prêtrise remonte à mes premiers jours d’école quand j’étais enfant de chœur, que je servais la messe et que je côtoyais des prêtres ainsi que des religieuses qui m’ont toujours gardé proche de l’Eglise.

" Quand j'ai été appelé à devenir le nouvel archevêque de Kuala Lumpur, j'ai eu peur car les défis sont nombreux en ce qui concerne la Malaisie elle-même. L’Eglise doit prendre la tête d’un mouvement visant à changer l’ordre du jour que l’on voit actuellement à l’œuvre et qui consiste à monter les religions les unes contre les autres, les races les unes contre les autres [NdT : dans le discours politique malaisien, l’appartenance ethnico-religieuse des Malaisiens est définie par la « race ».] Et je pense que l’Eglise doit soit prendre du recul, soit se démarquer nettement de ce discours si répandu ces temps-ci, surtout depuis quelques années.

..." Nous devons ouvrir nos églises aux migrants et à tous les visiteurs. C’est ça être catholique : faire que tout le monde se sente chez soi. Tout le monde comme dans une maison. Un catholique peut aller dans une église catholique n’importe où dans le monde, sans se soucier de la langue qui est parlée, et se sentir chez lui grâce à la liturgie. Il sait ce qu’il va se passer à tel ou tel moment de la messe, même si la langue est différente : Jésus est le même.

" Cette diversité de notre foi est donc un signe d’unité. La diversité peut aussi être un exemple pour tout le pays, pour le monde, plus précisément dans ce diocèse où, je l’espère, nous pourrons prendre les choses en main et montrer la bonne voie à nos responsables politiques nationaux.

" Je pense que l’on ne peut pas être dans l’erreur quand on est ouvert à différentes idées, et cela peut même changer notre propre manière de voir les choses. La diversité ne doit pas diviser mais peut ajouter à notre unité. Pas dans le sens : « Plus on est de fous, plus on rit ! », mais plutôt dans le sens que nous devons être capable d’apprendre de différentes cultures et des différents points de vue, mais toujours avec Dieu, toujours avec la foi, toujours avec une seule personne : Jésus Christ que nous suivons." (source
: Mepasie)

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