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du 23 au 25 octobre 2014 (semaine 43)
 

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25 octobre 2014 - Irak
CET EXIL SERA DÉFINITIF

Si Mossoul, la deuxième ville de l'Irak, n'est pas libérée des jihadistes qui s'en sont emparés le 10 juin dernier, les chrétiens qui ont pu fuir leur emprise ne reviendront pas dans la Plaine de Ninive

Les témoignages qui parviennent clandestinement de Mossoul décrivent l'enfer du "califat islamique" imposé par "l'Etat islamique" (EI ou Daech, selon l'acronyme arabe), témoignent, Naseem Asmaroo et Luisa Shammas, deux agents pastoraux au service de l'Église catholique, qui se sont rendus au Kurdistan irakien du 11 au 19 octobre dernier.

Tous deux évoquent le spectre d'une "véritable catastrophe humanitaire" en cours. Ils décrivent une population totalement épuisée. "A Erbil seulement, il y a 140.000 réfugiés.

Si cela dure, les familles courent le risque d'être déstructurées. Les écoles n'ont pas assez de places, car les familles ont fréquemment 5 à 10 enfants. Les nombreux étudiants universitaires n'ont plus de cours. La prostitution pour survivre est devenue monnaie courante…"

Naseem et son épouse Lusia, deux agents pastoraux d'origine irakienne au service de l'Eglise catholique dans le Nord Vaudois, témoignent. Naseem vient du bourg d’Alqosh, presque entièrement évacué dans la nuit du 6 au 7 août dernier lors de la prise des villages de la Plaine de Ninive par les jihadistes de l’EI.

"Les habitants, paniqués par l'arrivée prochaine des jihadistes, ont fui vers Dohouk, au Kurdistan irakien, mais les islamistes se sont arrêtés à quelques kilomètres. Aujourd'hui, 10 à 15.000 personnes sont rentrées", témoigne Naseem.

Dans le village de Tel Eskof, qui a été repris aux jihadistes, la population, par contre, n'est pas revenue. Dans cette région, disputée entre Erbil, capitale de la Région autonome du Kurdistan.

" Les gens ont perdu confiance tant dans les forces armées de Bagdad que dans les soldats kurdes, car les "peshmergas" qui défendaient Qaraqosh ont quitté les lieux sans les informer." (source :Fides)

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