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du 25 au 29 octobre 2014 (semaine 44)
 

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29 octobre 2014 - Inde
NOUVELLE ATTAQUE DE CHRÉTIENS PAR LES HINDOUISTES

Le
lundi 27 octobre : dans le village de Madota dans l’Etat du Chhattisgarh, une douzaine de chrétiens ont été gravement blessés dans une attaque menée par l’organisation hindouiste du Bajrang Dal.

Depuis des mois, les tensions interreligieuses et les affrontements entre les communautés chrétiennes et hindoue vont croissant dans cet Etat du centre de l’Inde, tout particulièrement dans le district de Bastar, majoritairement aborigène. Mais l’arrivée au pouvoir de Narendra Modi, du Bharathya Janata Parti (BJP) en mai dernier, a soutenu la montée d'une nouvelle vague d'intolérance religieuse, dont « l’affaire des gram sabha » qui a attiré l’attention de l’opinion publique et des médias indiens .

S’appuyant sur la loi anti-conversion en vigueur dans l’Etat, les gram sabha (assemblée d'un vilage) d’une cinquantaine de villages du Bastar, avaient en effet voté en juin dernier, des résolutions interdisant sur leur territoire « tout prosélytisme religieux, prière, cérémonie ou discours non-hindous ». Un dispositif visant tout particulièrement les chrétiens dont l'augmentation du nombre de convertis est un sujet de préoccupation constante pour les assemblées de villages.

Les organisations chrétiennes avaient immédiatement saisi la Haute Cour de l’Etat afin que soient annulées les décisions des gram sabha, et l’affaire est actuellement en cours.

C’est dans ce contexte tendu que les chrétiens du village de Kotwar avaient été invités par les autorités du district à venir « discuter » avec des représentants hindous, dans un « esprit de médiation ». Cependant, au lieu de la rencontre prévue, les chrétiens s’étaient retrouvés seuls, sans aucun représentant officiel, face aux militants hindous, qui leur avaient tendu un guet-apens, dénonce aujourd’hui Arun Pannalal, président du "Chhattisgarh Christian Forum" (CCF).

Les chrétiens étaient venus assister à une réunion qui ne devait jamais avoir lieu : à la place, c’est une attaque qui leur avait été préparée.

Selon les témoins, ce fut une attaque rapide d’une cinquantaine d’hindouistes armés de sabres, de bâtons et haches, qui se sont mis à frapper les chrétiens après les avoir jetés de force dans des camions, les accusant de pratiquer des conversions forcées.

Les responsables du district invoquent une « simple dispute privée. Cet incident n’est lié en aucune façon aux tensions religieuses qui ont cours dans le village ». Quant à la police, elle demeure particulièrement évasive concernant les circonstances de l’attaque ou encore les éventuelles poursuites envisagées. Certaines sources locales font mention de l’enregistrement d’une quinzaine de plaintes à l’encontre de personnes impliquées dans l’attaque, mais aucune déclaration des forces de l'ordre n’est venue confirmer cette information. (source
: Mepasie)

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