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du 2 au 5 novembre 2014 (semaine 45)
 

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5 novembre 2014 - Centrafrique
LA RECONSTRUCTION DE LA NATION SE FAIT ATTENDRE

En dépit des efforts fournis par les différents protagonistes, force est malheureusement de constater que le parcours reste
jonché d’obstacles. Ces défis couvrent un large spectre
, la pire des crises de son histoire.

Mais l'UE, au-delà de la stabilisation de la Centrafrique, s'engage dans la restauration de l'administration et des services essentiels du pays. Baptisé Bêkou ("Espoir", en langue Sango), cette restauration sera dotée d'un montant initial de soixante-quatre millions d'euros. Quarante et un millions viendront de l'Union européenne (UE), cinq millions de la France, cinq autres de l'Allemagne, et ce, en 2014. Pour 2015, cinq millions viendront de ces deux pays et trois millions des Pays-Bas.

Mais la situation reste précaire. Les tueries de masse ont certes diminué à Bangui, mais la République centrafricaine est loin de retrouver sa quiétude d’antan. L’insécurité a encore droit de cité. La loi appartient aux détenteurs illégaux d’armes et aux groupes armés, en l’occurrence les ex-seleka, les anti- balaka, des groupes autonomes des auto-défenses, des archers de la commune d’élevage.

Telle est la douloureuse expérience des populations de Kouango, Bakala, Grimari, Bambari, Kabo, Batangafo, Kaga Bandoro, Ndélé, Kembè, Abba, Bohong, Boda… qui ne peuvent plus vaquer librement à leurs occupations
champêtres. En effet elles sont prises à partie par les peulhs, les mbarara, les archers, les seleka, les anti-balaka ainsi que des LRA qui écument la campagne en semant la mort.

Tuer, incendier des maisons voire des villages entiers, traquer des gens en brousse deviennent désormais des actes anodins et sans poursuite judiciaire.

En dehors des actes de vandalisme perpétrés contre les institutions ecclésiales et de profanation à l’endroit des églises,
l'on constate des attaques et des menaces physiques contre les prêtres de Ndélé, de Mala et de Bozoum, la tentative d’enlèvement du curé de Kèmbè, l’enlèvement, la séquestration, les tortures et la tentative d’assassinat de l’évêque de Bossangoa en compagnie de trois de ses prêtres, l’abominable et cruel assassinat de l’abbé Christ Forman Wilibona du diocèse de Bossangoa.

Le quotidien du peuple centrafricain
reste précaire. L’on se demande de quoi le lendemain sera fait. Beaucoup ont perdu non seulement leurs biens, mais aussi leurs moyens de subsistance. Leurs maisons ont été saccagées. Ils sont contraints à l’errance, On estime à 542.400 personnes déplacées internes (PDI) en RCA dont 117.400 sur 43 sites à Bangui, 101.731 réfugiés centrafricains au Cameroun depuis décembre 2013. (source : Jeune Afrique)

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