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du 12 au 15 novembre 2014 (semaine 46)
 

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15 novembre 2014 - Philippines
LA VISITE DU PAPE, UN AN APRÈS LE TYPHON YOLANDA

Alors qu'est commémoré le passage du typhon Yolanda, qui a ravagé une partie du centre-est de l’archipel, le 8 novembre 2013, l’Eglise refuse que la visite du pape soit une excuse pour dissimuler le retard pris dans la réinstallation des victimes.

« Il n’y a aucune raison de parler du pape quand il s’agit de justifier le retard pris dans la réinstallation des milliers de déplacés par le typhon Yolanda ! », s’est indigné le P. Amadeo Alvero, porte-parole de l’archidiocèse de Palo, l'un des plus durement touchés par la catastrophe. Un an après le typhon, a-t-il ajouté, la dernière manœuvre du gouvernement philippin « est aujourd’hui de faire croire que beaucoup de familles vont perdre leur abri à cause du pape François ».

Manille vient en effet de faire expulser 250 familles de leurs baraquements provisoires dans le centre d’accueil de Candahug, sur l’île de Leyte, sous le prétexte de préparer l’arrivée du souverain pontife. « Ne mêlez plus le pape à vos excuses, a conclu le P. Alvero, et n’oubliez pas que ce sont justement les victimes de Yolanda que le pape François vient voir en priorité. »

Il y a un an, le typhon Yolanda (ou Haiyan) frappait les îles Visayas aux Philippines, causant plus de 8.000 morts, affectant près de 12 millions de personnes et occasionnant des dégâts estimés à plus de 10 milliards de dollars.

Aujourd’hui, nombreux sont les rescapés du cataclysme attendent toujours les aides financières promises par Manille et quelque 20.000 personnes sont encore entassées dans des abris temporaires ou des dortoirs pour réfugiés dans les provinces de Samar et de Leyte. Quant aux 364 logements construits par l’Etat à Leyte, l'une des régions les plus ravagées par le typhon, ils font l’objet d’une forte polémique en raison de leur coût, de leur utilité, et surtout des malfaçons notoires de l'ouvrage.

Au cours des dernières semaines, la Conférence des évêques, la CBCP a quant à elle installé 1.600 logements en dur pour les déplacés, répartis dans les neuf diocèses frappés par la catastrophe. Plus de 3.700 autres sont attendus d’ici la fin de l’année (ou début mars tout au plus).

Dès le passage de Yolanda, les organisations d’Eglise, essentiellement par le biais de "Caritas" locales et internationales, avaient mis en place rapidement et efficacement les secours, puis l’acheminement des vivres et des soins d’urgence pour les rescapés. Alors que les autorités, qui semblaient « dépassées par la catastrophe », tentaient d’évaluer seulement les besoins des grandes villes les mieux desservies, les volontaires des diocèses acheminaient déjà les premiers colis de secours dans les îlots éloignés et ravagés par le typhon, où aucun représentant du gouvernement n’envisageait de se rendre avant plusieurs semaines.

L’Eglise catholique des Philippines a cette année dépensé plus de 9 millions de dollars dans des opérations de secours, de réhabilitation et d’aide aux deux millions de sinistrés directement affectées par le typhon Yolanda, affirme sur son site internet la Commission épiscopale pour "l'Action sociale, la Justice et la Paix" (NASSA-CBCP).

Lors de son prochain voyage aux Philippines, le Pape le Pape se rendra par avion, le samedi 17 janvier, à Tacloan où il célébrera une messe à l'aéroport avant de déjeuner avec des survivants du typhon Yolanda. L'après-midi, il bénira un centre d'accueil portant son nom, puis rencontrera en la cathédrale locale d'autres familles survivantes, avec les prêtres et séminaristes, les religieux et religieuses. (source
: Mepasie et .VIS)

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