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du 20 au 22 novembre 2014 (semaine 47)
 

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22 novembre 2014 -
LES SILENCES DE DEUX GRANDS ABSENTS AU SYNODE

Ils s'appellent les familles néocatéchuménales et "l’Institut Pontifical Jean-Paul II d'études sur le mariage et la famille", qui est proche, sous certaines orientations du Néocatéchuménat. Ils semblent ne pas avoir été invités à prendre la parole.

Et pourtant, commente Sandro Magister, ces deux courants sont parmi ceux qui s’engagent le plus dans la mise en pratique du modèle du mariage catholique. Ils n’ont pas pu prendre la parole en séance parce qu’ils n’y avaient pas été invités.

L’un de ces organismes est donc le Chemin néocatéchuménal, qui a été fondé en Espagne dans les années 60 par deux laïcs, Francisco "Kiko" Argüello et Carmen Hernández, et dont les communautés sont aujourd’hui présentes dans presque tous les pays du monde.

Il compte de nombreux prêtres, qui ont été formés dans une centaine de séminaires, avec le soutien de plusieurs centaines d’évêques, et il est surtout composé de familles, qui ont généralement un grand nombre d’enfants et qui sont souvent prêtes à partir en mission dans les régions les plus lointaines et parfois les plus hostiles du globe.

Lorsque le "Chemin néo-catéchumenal" a fait parler de lui, c’était le plus souvent en raison des critiques et des conflits intra-ecclésiaux provoqués par ses liturgies très particulières, par les baptêmes et les messes qu’il célèbre selon un rituel "créatif" disons même étrange, qui s’éloigne, sur plusieurs points, de celui qui est ordinairement pratiqué dans l’Église latine.

Cette messe "étrange" dont le Pape ne veut pas et dont il en a parlé en avril 2012.

Mais, en réalité, ce en quoi le "Chemin" se distingue le plus des autres mouvements ecclésiaux et de l’ensemble des fidèles, c’est la place centrale qu’il donne à la famille, théorisée et vécue dans une parfaite obéissance au magistère de l’Église de toujours, mais en particulier à celui des derniers papes, y compris cette encyclique "Humanæ vitæ" que presque tous les catholiques feignent d’ignorer et à laquelle ils désobéissent avec la complicité générale du clergé, ce qui n’est certainement pas le cas des néocatéchumènes.

Il n’est donc pas surprenant que l’Institut Pontifical Jean-Paul II d'études sur le mariage et la famille qui est très proche du Chemin néocatéchuménal ait attribué en 2009 à Kiko, le fondateur du "Chemin", un doctorat "honoris causa" précisément en raison de son engagement dans cette défense du mariage chrétien.

Toutefois le grand public sait peu de choses, pour ne pas dire rien, de la manière dont les leaders du Chemin "éduquent" les familles qui font partie de leurs communautés.

Et, jusqu’à présent, rien n’avait filtré de ce que les leaders du "Chemin" pensaient à propos des questions débattues au synode. Une catéchèse à usage interne, prononcée par le père Mario Pezzi – le prêtre qui, avec Kiko et Carmen, constitue le trio dirigeant du "Chemin" – à l’occasion de l’une des "convivences" périodiques destinées à la formation des cadres du mouvement, a eu lieu à Porto San Giorgio du 25 au 28 septembre dernier, quelques jours avant le commencement du synode.

Sandro Magister donne le compte-rendu très détaillé de cette "convivence", à usage interne, dont le texte intégral de la catéchèse du Père Pezzi, sous forme écrite mais également orale, cette dernière comportant des interventions improvisées de Kiko. Mais la synthèse que le Père a rédigée et que l’on peut lire dans "Chiesa" suffit pour faire comprendre l'importance de ce texte et des absences de prises de parole du "Chemin" au Synode sur la famille.

Ceux qui souhaitent des innovations en matière de mariage catholique ne pourront pas facilement faire abstraction de cette puissante voix qui s’oppose à leurs aspirations. (source :
.Chiesa)

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