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du 23 au 26 novembre 2014 (semaine 48)
 

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26 novembre 2014 - France
LA BANALISATION DE L'AVORTEMENT

L'évêque de Grenoble a publié une déclaration, dans laquelle il pose ces deux questions :
"Pourquoi le traumatisme post-abortif est-il laissé sous silence ou simplement nié ? Peut-on parler de liberté quand la parole est interdite ?"

A propos d'un projet de résolution parlementaire relative au "droit à l'avortement", Mgr de Kerimel, responsable, au sein de la Conférence des évêques de France, depuis novembre 2012, d'un groupe de travail sur « le phénomène social de l'avortement et l'éducation des jeunes », a publié cette déclaration, sous le titre: "Une banalisation sans précédent !".

" Le Parlement, dit-il, se prépare, ces jours-ci, à voter une résolution pour réaffirmer solennellement, à l’occasion de l’anniversaire de la loi Veil, le droit fondamental à l’avortement. Cette surenchère pour imposer l’avortement comme un acte médical banal au service de la liberté des femmes dit la difficulté à fonder de manière solide ce « droit fondamental ».

" Un droit humain peut-il reposer sur la négation du droit à la vie d’autres êtres humains au tout début de leur existence et de leur croissance ? Nous sommes tous passés par le stade embryonnaire, l’aurions-nous oublié ?

" Certes, poursuit-il, la promotion de la liberté des femmes et de l’égalité homme/femme sont des causes justes auxquelles on ne peut que souscrire, mais de quelle liberté parle-t-on ? Quand on lit le récit de bon nombre de femmes qui ont avorté, on entend leur angoisse, la pression de l’entourage, souvent du géniteur, et la souffrance qu’elles éprouvent durablement d’avoir été amenées à commettre un acte qu’elles ressentent comme grave.

" Pour certaines, c’est une véritable descente aux enfers : des sociologues, des psychologues et des psychanalystes, hors de toute référence religieuse, connaissent ces situations douloureuses. Pourquoi le traumatisme post-abortif est-il laissé sous silence ou simplement nié ? Peut-on parler de liberté quand la parole est interdite ?

" Oui, la liberté doit être le fondement des relations homme/femme, et de la maternité. L’amour entre deux personnes humaines inclut la liberté s’il se veut pleinement humain ; la paternité et la maternité requièrent, elles aussi, l’engagement des libertés. Dans les deux cas, il s’agit d’une liberté responsable, une liberté qui s’engage par le dialogue et conduit à une parole donnée.

Et de conclure : " C’est donc en amont qu’il faut travailler à la promotion de la liberté des femmes et à l’égalité homme/femme, pour qu’une grossesse ne devienne pas une agression qui justifierait une légitime défense en supprimant « l’agresseur » bien innocent, à qui l’on fait porter les conséquences de comportements irresponsables. (source
: .CEF)

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