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du 27 au 29 novembre 2014 (semaine 48)
 

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29 novembre 2014 - A Strasbourg
C'EST UNE PETITE ENCYCLIQUE SOCIALE SUR L'EUROPE

Pour le cardinal Reinhard Marx,
président de la commission des épiscopats de l’Union européenne (Comece), le discours du Pape est l'équivalent d'« Une petite encyclique sociale pour l’Europe .»

« Certes, il a critiqué l’Europe telle qu’elle est, mais il ne s’est pas arrêté à cette critique. Il a aussi encouragé l’Europe, à laquelle il a dit avec insistance : « Le moment est venu d’abandonner l’idée d’une Europe effrayée et repliée sur elle-même. »

" L’Union européenne est un cadeau pour le monde, a souligné le Pape. Car l’Europe est sans alternative réelle. Nous n’avons pas d’autre choix que la construction européenne. C’est un chemin pour l’avenir. Clairement, il a dit que l’Europe était notre avenir, et que l’Église catholique voulait cheminer avec elle.

" Le pape François n’a pas seulement réveillé l’Europe, soulign encore le cardinal Marx. Il nous a appelé à ne pas oublier notre vocation européenne. Il a réveillé l’Église en rappelant qu’il était nécessaire d’encourager et de soutenir l’Europe. »

Son message central était que la personne est au centre de l'unification politique de l'Europe, «non pas tant comme citoyen, ni comme sujet économique, mais en l’homme comme personne dotée d’une dignité transcendante. »  La place centrale de la personne dans l'intégration européenne place le droit et les valeurs au centre, pas l'économie.

Dans ce contexte, le Pape a exhorté à « construire ensemble une Europe qui tourne, non pas autour de l'économie, mais autour de la sacralité de la personne humaine, des valeurs inaliénables ».
 
... " Le Pape attache une importance majeure au travail. Il a souligné à plusieurs reprises dans son discours que les personnes tiraient leur dignité de l’emploi. Cependant, cela nécessite non seulement la création d’emplois, mais aussi de bonnes conditions de travail. Le Pape a rappelé que la flexibilité était nécessaire, mais aussi des perspectives d’emploi stables.

" Il est particulièrement important que le Pape ait mis à nouveau le doigt, après sa visite à Lampedusa, sur la souffrance liée à la politique migratoire européenne. Il ne s’est pas contenté d’avertir que la Méditerranée ne devait pas devenir un grand cimetière, mais a exhorté les Européens à des mesures politiques concrètes de solidarité et à éliminer les causes de la migration.
 
" Je suis particulièrement heureux, note le cardnal Marx, que le Pape ait souligné la contribution que la COMECE a fournie et continue de fournir dans l'UE. Il a d’ailleurs salué le dialogue entre l'Union européenne et les communautés religieuses, qui a été repris par le traité de Lisbonne dans le droit primaire de l'Union et dans le cadre duquel l'Eglise mène un dialogue avec l'Union.

C’est cette voie du dialogue avec l'UE, que nous, évêques de la COMECE, voulons poursuivre dans le futur, encouragés par le discours d'aujourd'hui par le Pape. Pour son message d'espoir et d'encouragement pour tous les pays européens, je suis très reconnaissant au Pape. Enfin, le Pape a clairement fait savoir que l'Europe devait être "un point de référence précieux pour toute l'humanité." (source : COMECE)


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