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3 décembre 2014 -
L'OÉCUMÉNISME PROGRESSE ET DEVIENT UNE RÉALITÉ

Si le Pape est venu en Turquie, ce n'est pas pour des visites protocolaires, mais c’est surtout pour rencontrer encore une fois le Patriarche Bartholomée et participer avec lui aux festivités de la fête de Saint-André, patron du Patriarcat œcuménique.

Dimanche, après la Divine liturgie en l'église saint Georges, l’évêque de Rome et le Patriarche Bartholomée ont signé une déclaration conjointe. Pour Jean-François Colosimo, ce qui va se jouer entre lui et Bartholomée peut être décisif.

L’œcuménisme est un chantier prioritaire pour le Pape qui ne cache pas son estime profonde pour l'Orthodoxie, comme le rappelle l’essayiste français, lui-même chrétien orthodoxe, et professeur à l’institut Saint-Serge de Paris.

Le Pape, dit-il, va accomplir, par rapport au monde orthodoxe, des pas de géant pour un rapprochement inespéré, grâce à tous les messages qu’il a posé depuis son accession au trône de Pierre, en se déclarant immédiatement et dès le premier jour, évêque de Rome, en promouvant la collégialité et en posant à travers le Synode de la famille la question du témoignage chrétien dans le monde d’aujourd’hui.

Ce qui va se jouer entre lui et Bartholomée peut être décisif puisque l’Église orthodoxe prépare elle-même un grand et saint Concile pour les années qui viennent. Donc, cela peut être décisif pour que nous avancions de manière résolue avec cette forme d’exigence que sait manifester le Pape François. Je ne doute pas que le patriarche Bartholomée reçoive cette exigence dans le même esprit.

Le monde orthodoxe est divisé. Il est temps que les trois Rome : la Rome historique du Pape François, la deuxième Rome de Byzance-Constantinople de Bartholomée, et la troisième Rome, la Rome rêvée de Moscou de Kirill se retrouvent et qu’avec beaucoup de sollicitude pour leurs anciennes sœurs, Alexandrie et Antioche, elles réunissent un grand concile de tous les chrétiens d’Orient, de toutes confessions puisque les chrétiens d’Orient réunissent des orthodoxes anti-chalcédoniens, des orthodoxes chalcédoniens, des catholiques orientaux, des catholiques latins, des protestants historiques et des protestants évangéliques.

" Le Pape François, qui s’est énormément engagé sur cette question et avec beaucoup de force, amènera une image de cette unité. Le sort des chrétiens d’Orient, c’est une question pour tous les chrétiens du monde et c’est une question pour le monde entier. Encore une fois, ce n’est pas une cause particulariste." (source : FPIC)

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