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du 30 novembre au 3 décembre 2014 (semaine 49)
 

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3 décembre 2014 - Turquie
LA PRIÈRE OECUMÉNIQUE DU VENDREDI SOIR EN L'ÉGLISE PATRIARCALE

A la nuit tombante ce soir, le pape et le patriarche ont participé ensemble à une prière œcuménique, en l'église patriarcale Saint-Georges du Phanar. Le pape a été accueilli par le son de fête des cloches, pour marquer l'événement.

La célébration, sous forme d’intercession - écrite spécialement pour l'occasion - chantée en latin et en grec pour le pape, pour le patriarche et pour l’unité des Eglises, a commencé un peu avant 18h (17h à Rome) marquant l’entrée liturgique dans la fête de saint André, patron du patriarcat (30 novembre).

Le patriarche Bartholomaios et le pape ont prononcé chacun un discours : « Ce soir mon âme est remplie de gratitude envers Dieu qui m’accorde de me trouver ici pour prier ensemble avec votre Sainteté et avec cette Église-sœur, au terme d’une intense journée de visite apostolique », a confié le pape en italien.

« Je sens que notre joie est plus grande parce que la source est au-delà ; elle n’est pas en nous, elle n’est pas dans notre engagement ni dans nos efforts – même s’il y en a, comme il se doit – mais elle est dans la confiance commune en la fidélité de Dieu, qui pose le fondement de la reconstruction de son temple qui est l’Église », a-t-il ajouté.


Les Paroles du Saint-Père François (Texte officiel intégral)

Sainteté, Frère très cher,

Le soir porte toujours avec lui un sentiment mélangé de gratitude pour la journée vécue, et d’anxieuse confiance devant la nuit qui tombe. Ce soir mon âme est remplie de gratitude envers Dieu qui m’accorde de me trouver ici pour prier ensemble avec votre Sainteté et avec cette Église sœur, au terme d’une intense journée de visite apostolique.

Et en même temps, mon âme est en attente du jour que nous avons liturgiquement commencé : la fête de Saint André Apôtre, le Fondateur et le Patron de cette Église.

À travers les paroles du prophète Zacharie, le Seigneur nous a donné encore une fois, dans cette prière vespérale, le fondement qui est à la base de notre tension entre un aujourd’hui et un demain, le rocher solide sur lequel nous pouvons ensemble porter nos pas avec joie et avec espérance ; ce fondement sur le roc est la promesse du Seigneur : « Voici que je sauve mon peuple, de l’Orient et de l’Occident… dans la loyauté et la justice » (8, 7.8).

Oui, vénéré et cher Frère Bartholomée, alors que je vous exprime mon sincère “merci” pour votre accueil fraternel, je sens que notre joie est plus grande parce que la source est au-delà ; elle n’est pas en nous, elle n’est pas dans notre engagement ni dans nos efforts – même s’il y en a, comme il se doit – mais elle est dans la confiance commune en la fidélité de Dieu, qui pose le fondement de la reconstruction de son temple qui est l’Église (cf. Za 8,9).

« Voilà une semence de paix » (Za 8,12) ; voilà une semence de joie. Cette paix et cette joie que le monde ne peut donner, mais que le Seigneur Jésus a promises à ses disciples, et qu’il leur a données, une fois ressuscité, dans la puissance du Saint Esprit.

André et Pierre ont écouté cette promesse, ils ont reçu ce don. Ils étaient frères de sang, mais la rencontre avec le Christ les a transformés en frères dans la foi et dans la charité.

Et en cette joyeuse soirée, en cette prière des vigiles, je voudrais dire surtout : frères dans l’espérance – et l’espérance ne déçoit pas ! Quelle grâce, Sainteté, de pouvoir être frères dans l’espérance du Seigneur ressuscité ! Quelle grâce – et quelle responsabilité – de pouvoir marcher ensemble dans cette espérance, soulevés par l’intercession des saints frères Apôtres André et Pierre ! Et savoir que cette commune espérance ne déçoit pas, parce qu’elle est fondée, non pas sur nous ni sur nos pauvres forces, mais sur la fidélité de Dieu.

Dans cette joyeuse espérance, remplie de gratitude et d’attente impatiente, j’adresse à Votre Sainteté, à toutes les personnes présentes, et à l’Église de Constantinople, mes vœux cordiaux et fraternels pour la fête du Saint Patron."

A la fin de son allocution, le Pape, humblement, est venu s’incliner devant le Patriarche, en déclarant : « Je vous demande une faveur : de me bénir, ainsi que l’Eglise de Rome. » En signe de bénédiction, le patriarche a embrassé le pape sur le front.

Au terme de la célébration, après le Notre Père, le pape et le patriarche ont béni les participants, puis se sont rencontrés en privé durant une trentaine de minutes.

Le lendemain, dimanche matin, le pape François participait à une Divine liturgie dominicale pour la fête de saint André et signer une Déclaration commune avec le Patriarche. (source
: News.va)

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