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du 30 novembre au 3 décembre 2014 (semaine 49)
 

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3 décembre 2014 - Turquie
NOUS N'AVONS PLUS LE LUXE D'AGIR SÉPARÉMENT

C'est ce que déclare le Patriarche Bartholomée au terme de la Divine Liturgie qu'il avait célébrée en l'église patriarcale Saint-George, ce dimanche 30 novembre, pour la fête de saint André, saint patron du Patriarcat oecuménique.

Au troisième jour de son voyage apostolique en Turquie ce 30 novembre, le pape a célébré la messe dominicale en privé à la délégation pontificale d'Istanbul. Le matin. Il avait également rencontré le grand rabbin de Turquie Isak Haleva.

Puis le Pape s'est rendu au Phanar, siège du patriarcat œcuménique de Constantinople, pour assister à la célébration de la Divine Liturgie à l'occasion de la fête de l'apôtre saint André "le premier appelé" et le saint patronde l'Église orthodoxe.

A la fin de la « Divine Liturgie de saint Jean Chrysostome » présidée par le patriarche œcuménique Bartholomaios Ier en l'église Saint-Georges, celui-ci a "commenté" (pour ainsi dire) ce qu'ils venaient de vivre et partager

" Les problèmes que la conjoncture historique dresse aujourd’hui devant nos Églises nous prescrivent de surmonter l’introversion, et y faire face en collaborant le plus étroitement possible. Nous n’avons plus le luxe d’agir séparément. Les persécuteurs contemporains des chrétiens ne demandent pas à quelle Église appartiennent leurs victimes.

" L’unité qui occupe tant nos réflexions est en train de se réaliser dans certaines régions, malheureusement, par le martyre. Tendons ensemble la main à l’être humain de notre temps, la main de Celui qui seul peut le sauver par Sa Croix et Sa Résurrection", a notamment déclaré le patriarche oecuménique.

Puis, de son côté, le Pape assuré que, « pour arriver au but désiré de la pleine unité, l’Église catholique n’entend pas imposer une quelconque exigence, sinon celle de la profession de foi commune ».

« L’unique chose que désire l’Église catholique, et que je cherche comme Évêque de Rome, "l’Église qui préside dans la charité", c’est la communion avec les Églises orthodoxes. Cette communion sera toujours le fruit de l’amour », a-t-il ajouté.

Le Pape a aussi évoqué « les voix » qui s'élèvent dans le monde « et qui demandent à nos Églises de vivre jusqu’au bout le fait d’être disciples du Seigneur Jésus-Christ », en particulier, « les pauvres », les « victimes des conflits » et « les jeunes » qui « sont capables de recueillir l’essentiel qui déjà nous unit ».
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Évoquant l'exemple de la communauté œcuménique de Taizé, le pape a souligné : « Ce sont justement les jeunes qui aujourd’hui nous demandent de faire des pas en avant vers la pleine communion. Et cela non parce qu’ils ignorent la signification des différences qui nous séparent encore, mais parce qu’ils savent voir au-delà, ils sont capables de recueillir l’essentiel qui déjà nous unit. »

« Me trouver aujourd’hui en cette Église Patriarcale Saint-Georges pour la célébration du saint Apôtre André, le premier des appelés et le frère de saint Pierre, patron du Patriarcat Œcuménique, est vraiment une grâce particulière que le Seigneur me donne », a confié le pape par ailleurs.

Les orthodoxes et catholiques sont « déjà en chemin vers la pleine communion » et déjà ils peuvent « vivre des signes éloquents d’une unité réelle, bien qu’encore partielle... soutenus par l’intercession de l’Apôtre André et de son frère Pierre, considérés par la tradition comme les fondateurs des Églises de Constantinople et de Rome », a-t-il conclu.

Après la célébration le pape et le patriarche Bartholomaios ont béni la foule depuis le balcon du patriarcat. Puis ils ont signé une déclaration œcuménique conjointe, dans une salle du patriarcat. (source : News.va.)

Pour le texte officiel et intégral du Patriarche Bartholomée : cliquez ici
Pour le texte officiel et intégral du Pape François : cliquez ici

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