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6 décembre 2014 - Ukraine
LES 25 ANS DE L'ÉGLISE GRÉCO-CATHOLIQUE

Interdite et persécutée durant la période soviétique, l'Église gréco-catholique d'Ukraine vient de fêter les vingt-cinq ans de sa légalisation. Étroitement liée à l'histoire de la nationalité ukrainienne, elle se trouve actuellement en pleine expansion.

Surplombant le fleuve Dniepr, sur les rives de la capitale ukrainienne Kiev, la cathédrale patriarcale de la Résurrection du Christ s'inscrit dans le paysage. Consacrée en mars 2011, elle marque, d'une part, le retour du siège de l'Église gréco-catholique d'Ukraine (EGCU) à Kiev, après son départ pour Lviv (alors connue par son nom Lvov) en 1803 à la suite de pressions de la Russie tsariste.

Selon les statistiques du département des affaires religieuses du ministère de la Culture, elle est en plein développement et compte aujourd'hui 3247 paroisses enregistrées en Ukraine. Elle dessert 'au moins 5,5 millions de fidèles, en Ukraine et à l'étranger. Un développement d'autant plus remarquable, que l'EGCU est sortie de la clandestinité il y a tout juste vingt-cinq ans, le 1er décembre 1989.

Par l'Union de Brest de 1596, l'EGCU s'était placée sous l'autorité de l'évêque de Rome. Sous le régime soviétique, les fidèles et les quelque 3000 prêtres, pour ne pas être martyrisés, durent se rattacher et se fondre dans l'Église orthodoxe du Patriarcat de Moscou."

Tous les biens de l'Eglise furent confisqués, et pour beaucoup confiés à l'Église orthodoxe. Ce qui permit par ailleurs de préserver le patrimoine religieux de la région. En comparaison avec d'autres villes soviétiques où aucune église n'avait été laissée en activité, une seule église fut fermée à Lviv.

"En premier lieu, le prompt rétablissement de l'Église est dû au vide spirituel chez de nombreux Ukrainiens, en quête de réponses", estime Oleh Kindiy, vice-recteur de la faculté de philosophie et théologie à Lviv. "Le martyre de l'Église fut une source d'inspiration, c'est un rappel du sacrifice ultime du Christ pour le salut de l'humanité. C'est perçu comme l'expression la plus élevée de la dignité humaine."

Mais pour expliquer le récent développement de l'EGCU en Ukraine centrale et occidentale, qui se fait en général aux dépens d'autres confessions chrétiennes, notamment orthodoxes, la dimension spirituelle n'est pas suffisante.

" Il ne faut pas perdre de vue les coopérations concrètes au niveau des paroisses, ou encore nos solides partenariats œcuméniques." L'UCU abrite d'ailleurs un Institut d'Études œcuméniques, dont le premier directeur était Antoine Arjakovsky, orthodoxe du Patriarcat de Constantinople. "Mais évidemment, il n'est un secret pour personne que nous avons des enseignements différents et un certain nombre de contentieux avec l'Église orthodoxe."

25 ans après sa légalisation, l'EGCU vit son développement comme "un accompagnement des changements de fond qui traversent la société ukrainienne", estime Roman Zavyivsky, qui assure d'une prise de distance avec les milieux politiques. "Il en va de notre responsabilité de contribuer aux débats sociaux, politiques et économiques, pour donner des réponses aux questions quotidiennes des fidèles." (source
: FPIC)

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