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du 10 au 13 décembre 2014 (semaine 50)
 

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13 décembre 2014 -
SOEUR CRISTINA ET LES CHANTEURS CHRÉTIENS


Sœur Cristina, la gagnante de « The Voice of Italy » a sorti son premier album : « L’Amour vaincra ». Elle l’a offert au pape François, le mercredi 10 décembre lors de l’audience générale.

Grande surprise ont eu les jurés de l’émission « The Voice of Italy » quand ils ont découvert Sœur Cristina parmi les candidats du concours télévisé ! Derrière une voix dynamique et de haut niveau, se cachait une religieuse, Ursuline de la Sainte Famille, âgée d’à peine 25 ans. Finalement, avec 62% des voix du public, c’est elle qui a remporté la compétition sur la chaîne publique italienne.

Sœur Christina témoigne du lien étroit entre la musique et sa vocation : « La musique me permet de parler de Dieu de la façon la plus belle que je connaisse.» Elle avait choisi comme chanson pour sa prestation finale le titre d’Alicia Keyne, « No one », qu’elle interprétait comme une déclaration d’amour à Dieu : « Je te veux tout proche/ là où tu peux rester pour toujours ».

Six mois après sa victoire à « The Voice of Italy », Sœur Cristina présente son premier disque, sorti chez Universal. Il compte 12 titres dont deux sont inédits : « Fallin’ free » et « L’Amore Vincerà » (l’Amour vaincra).

Le phénomène de ces chanteurs dont les thèmes sont religieux, est relativement nouveau en France, mais il se vérifie depuis longtemps par un label 100 % chrétien dans le monde anglo-saxon..

En France l’engouement nouveau suscité dans le grand public par la chanson chrétienne, à l’image du succès des Prêtres. Universal Music, qui produit Stromae ou Lady Gaga, a décidé de consacrer l’un de ses labels à la musique chrétienne. Rattaché à la filière « classique » de la compagnie, le nouveau venu, "Credo", entend proposer trois à cinq albums en 2015 dont l’un, dès le premier trimestre, consacré aux chants de la communauté de Taizé.

Nous placerons 20 000 à 30 000 disques en magasins, soutenus par une campagne de promotion et des annonces à la télévision… » « En règle générale, le grand public ne s’intéresse toutefois pas trop à la musique religieuse, estime Jo Akepsimas, chanteur et compositeur d’inspiration chrétienne, qui a orchestré plusieurs disques de Mannick.

Encore faut-il distinguer la musique sacrée, qui intéresse un public restreint, et la chanson chrétienne qui peut créer un engouement passager, surtout si elle joue sur les émotions.

L’Australie, elle, vit depuis un quart de siècle au rythme des parutions de Hillsong Music, label de l’Église pentecôtiste Hillsong, qui a déjà produit plus de 60 albums très rock, vendus à plus de 14 millions d’exemplaires. L’une de ses chansons, Mighty To Save (« Puissant pour sauver »), a été « vue » plus de 25 millions de fois sur YouTube !

Mais il faut aussi se souvenir de l’engouement pour le P. Duval, dans les années 1950. » Bien au-delà de ses espérances et de nos frontières : de 1956 à 1961, ce jésuite décédé il y a trente ans – Monthabor sort une intégrale pour l’occasion –, vendit 850 000 disques et rassembla jusqu’à 30 000 personnes lors d’un concert à Berlin… À son succès succéda celui de Sœur Sourire, dont le tube "Dominique" et plusieurs albums atteignirent les sommets anglo-saxons entre 1963 et 1964.

Au demeurant, la chanson traditionnelle accompagne le message de ces pionniers. D’Édith Piaf ( Mon Dieu ) à Hugues Aufray ( Le bon Dieu s’énervait ), de Johnny Hallyday ( Si j’étais un charpentier ) à Laurent Voulzy (Jésus ), d’Ophélie Winter ( Dieu m’a donné la foi ) à Dany Brillant ( Dieu ), les succès d’inspiration religieuse sont légion. Comme celui, incroyable, des Prêtres, à mi-chemin, par le répertoire, entre la chanson chrétienne et la variété : 2 millions de CD vendus en trois albums – tous classés numéro un – depuis 2010…

À l’heure où s’achève l’aventure discographique du trio, Mgr Jean-Michel di Falco, qui le « manage », constate qu’ils ont « ouvert la porte » . Au cours de leurs concerts rassemblant 200.000 spectateurs, l’évêque de Gap n’a pu que constater la ferveur d’un public « très large, pas essentiellement chrétien ». « Beaucoup de lettres que nous recevons, ajoute-t-il, commencent par ’’Je n’ai pas la foi mais…’’ Ou : “ Vous m’avez réconcilié avec l’Église…” Je ne sais si on peut parler de recherche de sens et d’identité, mais je suis étonné de voir la manière dont les gens participent, chantent, prient. » (source :
FPIC)

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