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du 13 au 17 décembre 2014 (semaine 51)
 

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17 décembre 2014 - Kenya
LES MUSULMANS DOIVENT BLOQUER LA VIOLENCE DES SHABAABS


« Nous désirons voir un effort sérieux et concerté de la part de nos frères et sœurs musulmans. Ils doivent aller au-delà de la simple condamnation de la vague d’attaques qui ont pris pour cible les non musulmans, et les chrétiens.

" A commencer par entreprendre des initiatives à l’encontre des sympathisants de la terreur en nous aidant à construire des ponts entre foi et communautés » affirment les responsables chrétiens du Kenya dans une déclaration conjointe intitulée « L’Etat de la Nation ».

Cette déclaration, présentée à la presse le 10 décembre, a été signée par les responsables religieux catholiques, anglicans, presbytériens, méthodistes et de "l’African Inland Church."

Les responsables chrétiens affirment avoir « réfléchi profondément et avec un cœur brisé » à l’Etat de la Nation après les dernières attaques perpétrées par les intégristes musulmans somaliens d’Al Shabaab. « Les attaques qui ont initialement pris pour cible les lieux de culte chrétiens de Nairobi, Garissa et Mombasa, sont maintenant dirigés contre des chrétiens innocents se trouvant dans les transports publics ou sur leur lieu de travail .»

Cette déclaration, fait référence aux récents massacres des 22 novembre et 2 décembre au sein du comté de Mandera (nord-est du Kenya) dans le cadre desquels plus de 60 personnes ont trouvé la mort sur la seule base de leur appartenance religieuse.

« Au cours de cette seule année, plus de 20 attaques ont eu lieu, laissant un sillage de mort et de destructions, plus de 200 kenyans ayant perdu la vie dans ce cadre » souligne le document.

« La réalité de cette situation nous porte à la conclusion que ces attaques, perpétrées par des personnes qui affirment appartenir à Al Shabaab, ont pris une dimension religieuse » affirment les responsables chrétiens, qui invitent les kenyans « à éviter les déclarations qui incitent ultérieurement à la haine et divisent le pays suivant des lignes de partage religieuses ».

Les chefs des confessions chrétiennes concluent en soulignant la nécessité de surmonter le manque de coordination entre les organes de police et de renseignement, et en rappelant les responsables politiques à leurs responsabilités propres afin qu’ils oeuvrent pour l’unité nationale et ne profitent pas en revanche de l’insécurité pour alimenter de nouvelles divisions à des fins électorales. (source :
Fides)

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