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du 13 au 17 décembre 2014 (semaine 51)
 

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17 décembre 2014 - France
LES ÉVÊQUES FRANÇAIS ET LA FIN DE VIE

Les évêques français sont plutôt satisfaits du "Rapport des députés sur la fin de vie". Ils saluent le fait que le texte "n'entre pas dans l'euthanasie ou le suicide assisté, "se réjouit Mgr Pierre d’Ornellas, archevêque de Rennes.

Le Rapport des députés Jean Leonetti et Alain Claeys demande avec insistance un développement accru des soins palliatifs et de la formation à ces soins. "Il n’entre pas dans
l’euthanasie ou le suicide assisté qui sont contraires à l’éthique médicale et au principe républicain de fraternité", souligne Mgr d'Ornellas, président du groupe de travail de la Conférence des évêques de France (CEF) sur la fin de vie.dans une déclaration publiée le 13 décembre.

Il regrette cependant qu'en supprimant la référence à l’effet secondaire, la proposition de loi "introduit une incertitude sur l’objectif poursuivi par le médecin lorsque, à la demande du patient, il met en place un traitement à visée antalgique et sédative jusqu’au décès».

Le «nouveau droit» du patient à la sédation profonde et continue mentionné par le rapport, s’inscrit, pour le prélat, dans la volonté louable d’écouter le patient. Mais ce nouveau droit ne supprime pas les causes du "mal-mourir", en France. "Ce n’est pas ce droit qui engendre une juste attitude vis-à-vis de la mort. Il risque de multiplier les demandes d’une sédation profonde jusqu’au décès", déplore Mgr
d'Ornellas.

Il réaffirme ainsi que c’est la réforme du système de santé avec le développement de la culture palliative qui pourra lutter au mieux contre le "mal mourir".

Il rappelle en outre que le respect des personnes vulnérables demande que celles-ci soient entendues en vérité. "C’est pourquoi les Directives Anticipées, pour être crédibles, devraient être librement rédigées à l’intérieur de la relation de confiance qui est au cœur du pacte de soin et qui permet aux personnes d’être éclairées", affirme le prélat.

Mgr
d'Ornellas met en garde contre le danger d'entrer dans le mythe de la mort toujours apaisée ou de «la mort propre». Il souligne que la vulnérabilité est notre lot commun, qu'elle "appelle un surcroît de fraternité qui nous oblige à considérer qu’il n’y a jamais de vie inutile".

L'archevêque de Rennes indique que l’Eglise catholique publiera une étude détaillée sur la fin de vie début janvier 2015, et qu'elle a ouvert le dialogue sur ce sujet grâce au blog <findevie.catholique.fr.> (source :
Apic)

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