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du 18 au 20 décembre 2014 (semaine 51)
 

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20 décembre 2014 - Inde
LES VIOLENCES À L'ENCONTRE DES ÉGLISES

« En vue de Noël, nous avons le cœur lourd devant la violence à l’encontre de nos Églises dans différentes régions, en particulier au Chhattisgarh, au Madhya Pradesh, en Odisha et dans l’Uttar Pradesh ainsi que sur le territoire de la capitale.

La démolition de l’église Saint Sébastien de Delhi, la capitale, tout comme les autres épisodes de violence ciblée révèlent le mépris non seulement envers les sentiments religieux de notre communauté mais également envers les garanties fournies par la Constitution indienne ».

C’est ce qu’affirment les évêques et les responsables de toutes les confessions chrétiennes. Le communiqué est signé, entre autre, par Mgr Anil Couto, archevêque de Delhi, par des évêques catholiques et orthodoxes, des responsables protestants et par des responsables de la société civile.

« Ces actes de violence, expliquent-ils, ne sont pas des incidents isolés. Ils font partie d’une série d’actions interconnectées réalisées par différents acteurs non étatiques. De nombreux hommes politiques ont demandé des lois nationales contre la conversion, des mesures qui touchent les communautés chrétienne et musulmane, même si elles ne sont pas citées ».

En outre, poursuit le texte, « la campagne bien organisée, y compris par des membres de haut niveau du Parlement et des appartenants au parti aux affaires représente une menace pour la paix et pour l’harmonie nationale, remettant en cause l’identité et le patriotisme des différentes minorités religieuses en Inde » en les discréditant et les exposant à de nouvelles violences

Le communiqué explique : « Alors que l’exécutif a remporté les élections sur la base d’une plateforme de « développement et bon gouvernement », les groupes radicaux voient approuvé leur programme de haine et de nationalisme religieux. Il s’agit d’une tentative évidente de sabotage de la Constitution indienne, qui garantit la liberté de tout citoyen indien de professer, pratiquer et diffuser sa propre religion ».

Les responsables notent que les mesures, paradoxalement dénommées « Lois pour la liberté religieuse », en vigueur dans différents Etats indiens, l’ont de facto limitée et « ont été utilisées contre les minorités, donnant à la police le pouvoir de déranger, d’arrêter et de punir prêtres, religieux et opérateurs chrétiens ».

Ils évoquent des cas de « boycott social » (à certains missionnaires chrétiens est interdite l’entrée dans plus de 50 villages de la région de Bastara au Chhattisgarh, alors qu’à certaines familles chrétiennes vivant en Orissa est interdit d’utiliser le puits public du village), d’agressions physiques (dans de nombreux Etats) et de profanation d’édifices de culte.

Le texte conclut : « L’Inde est une terre sur laquelle différentes fois religieuses coexistent depuis toujours. Les pères fondateurs se sont engagés à garantir que les droits de tous soient sauvegardés, indépendamment de la religion, du sexe ou de la caste. Espérons et prions pour que cette discrimination et cette violence ciblée soient bloquées grâce à une forte volonté politique des institutions civiles et politiques ». (source
: Fides)

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