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du 27 au 31 décembre 2014
et du 1 au 3 janvier 2015 (semaine 01)

 

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3 janvier 2015 - Sénégal
SINON ILS DONNERONT LEUR INTERPRÉTATION PERSONNELLE

" Les contradictions auxquelles cette religion est confrontée sont dues à une mauvaise interprétation des textes religieux, ce qui doit conduire à une redéfinition correcte des termes comme le califat, le djihadisme et l'islamisme."

C'est ce qu'ont estimé des islamologues et spécialistes de questions sur l’islam du Sénégal, lors d'une table-ronde sur «Le monde islamique: réalités et perspectives» des islamologues et spécialistes de questions sur l’islam du Sénégal, le 27 décembre réunis à Dakar.

Selon l’Agence de presse sénégalaise (APS), ils ont préconisé une meilleure lecture de l’islam pour mieux comprendre ces terminologies, afin d’en donner des compréhensions correctes.

« Si les savants musulmans ne donnent pas une correcte définition de certaines terminologies, ce sont les autres qui vont donner leur propre définition avec toute la manipulation derrière», a averti Ahmad Moukhtar Kanté, président du Forum des savoirs et des valeurs (FORSAV), organisateur de la rencontre.

Il a rappelé que le prophète Mohamet, sa vie durant, avait établi un projet de société constructif adossé sur des valeurs et des vertus. «L'exemple-type, c'est cette charte de vie commune qu'il avait mise sur pied à Médine, et dans laquelle, il rejette la violence comme faisant partie de l'islam.»

Il a invité à la réflexion sur le type «d’armes à prendre pour faire face aux agressions, aux groupes terroristes, aux manipulations autour de l'islam». «La principale arme, a-t-il dit, est dans la maîtrise des textes religieux». «Nous devons puiser dans le Coran et les Hadiths (citations ou propos attribués au prophète Mohamet) fortes pour faire face », a plaidé pour sa part, Cheikh Tandian, spécialiste des Hadiths dont l'intervention était axée sur «les perspectives s'offrant au monde musulman».

Selon lui, «dans le Coran et les Hadiths, il y a des textes qui sont explicites, mais il y en a aussi d'autres qui sont implicites, voire présomptifs, avec une multitude de sens ou de traduction». « C'est pourquoi, a-t-il fait remarquer, nous voyons des musulmans, qui se basent sur le Coran et la Sounah, tradition prophétique, pour faire la guerre à d'autres musulmans».

D’autres participants à la table-ronde ont dénoncé «les fragilités de certains Etats musulmans, avec des régimes dictatoriaux». « Ces régimes qui ont été en Irak, en Egypte ou en Syrie permettaient des niveaux de liberté très limités à leurs concitoyens», ont-ils dit.

« Beaucoup d'Etats aussi ont une part de responsabilité dans la situation de crise, de violence et de terrorisme qui affecte le monde musulman, parce que ce sont eux qui financent les groupes dits terroristes avec des ambitions autre que servir l'islam», ont-ils enfin fustigé. (source
: Apic)

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