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du 8 au 11 avril 2015 (semaine 15)
 


- 11 avril
2015 -
SAINT GRÉGOIRE DE NAREK, DOCTEUR DE L'ÉGLISE

Reconnu saint dans l’Église arménienne (où il est fêté le 9 octobre), Grégoire de Narek (950-1005) l’est aussi dans l'Église catholique romaine latine et arménienne.

La mystique de saint Grégoire de Narek est centrée sur l’aspiration de l’homme à combler l’abîme qui le sépare de Dieu, exprimant ainsi la possibilité pour le croyant de ressentir la proximité immédiate de Dieu, puisque la nature humaine va jusqu’à s’unir à la nature divine par le Christ.

Saint Grégoire dessine aussi lun cheminement personnel avec Dieu fondé sur l’humilité, tout à fait en phase avec la spiritualité dessinée par l’Église depuis Vatican II.

La décision du Saint-Siège intervient aussi au moment du centenaire du génocide arménien – au cours duquel le monastère de Narek fut d’ailleurs entièrement détruit.

Le président arménien Serge Sarkissian assistera à la messe célébrée par le pape François le 12 avril 2015, pour les fidèles de rite arménien, à quelques jours des commémorations du centenaire du génocide.

Outre le patriarche catholique Nerses Bedros XIX, les deux catholicos d’Etchmiadzine et d’Antelias, Karékine II et Aram 1er, participeront à cette messe dans la basilique Saint-Pierre, au cours de laquelle Grégoire de Narek sera proclamé docteur de l’Eglise.


Une délégation de 400 fidèles et officiels du Liban doit également être présente.

De son côté, le 23 avril, le catholicos arménien Karekin II canonisera toutes les victimes du génocide, tuées « pour la foi et pour le pays ».

Né vers 950, orphelin de mère très jeune, Grégoire de Narek est éduqué par son père évêque avant d’entrer au monastère de Narek dirigé par son oncle. Prêtre en 977, il enseigne ensuite à l’école du monastère avant d’être écarté par des moines qui l’accusent d’être trop proche des thèses byzantines. Il meurt vers 1003, laissant une abondante œuvre, notamment un Commentaire du Cantique des Cantiques et de nombreux poèmes et hymnes et odes.

Mais son chef-d’œuvre demeure le Livre des Lamentations (achevé vers 1003), monument de la langue arménienne classique et pièce majeure de la littérature mystique. C'est en effet une série de « conversations avec Dieu venues des profondeurs du cœur ." (source : ORJ
)

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