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du 15 au 18 avril 2015 (semaine 16)
 


- 18 avril
2015 - Guinée
DES ANTAGONISMES A RÉSOUDRE PAR LE PAPE

En publiant un ouvrage clairement conservateur, "Dieu ou rien - Entretien sur la foi", le cardinal guinéen Sarah affirme des positions bien tranchées sur l'Église et sur la manière d'affronter les défis actuels.

Au risque de susciter des tensions au sein du Vatican, le préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, une instance majeure au Vatican. prend position contre la pensée "progressiste" du Pape. Quatrième personnalité de la Curie, il affirme des positions bien tranchées sur l'Église et sur la manière d'affronter les défis actuels.

Ce kivre débute par une attendrissante mise en bouche : la naissance de la vocation sacerdotale du prélat alors qu'il n'a que 11 ans, les heures au fond d'une cale de bateau en direction du petit séminaire de Bingerville (Côte d'Ivoire), les années lorraines, coupé de ses parents, son accession à l'archevêché à seulement 34 ans, les relations tendues avec le régime dictatorial de Sékou Touré...

Vient ensuite le véritable objet du livre : l'exhortation à renouer avec le sacré. "Sans Dieu, l'homme construit son enfer sur Terre." Et la dénonciation du diktat occidental sur bien des sujets sociétaux.

L'accès aux sacrements pour les divorcés remariés ? Pour Sarah, pas question. L'avortement ? "Une guerre déclarée contre la vie", voire "une planification bien étudiée pour éliminer les pauvres en Afrique et ailleurs".

Quant à la théorie du genre, le cardinal Sarah n'y voit pas d'avenir possible : "L'idée d'une identité construite nie de façon irréaliste l'importance du corps sexué." Les homosexuels ? "Une chose est de respecter véritablement les personnes homosexuelles, qui ont droit à un authentique respect, et une autre de promouvoir l'homosexualité comme un modèle social."

Pour lui, "l'Occident se fourvoie dans ses illusions en croyant que le libéralisme moral permet un progrès de la civilisation". Et de déplorer que le monde se laisse hypnotiser par ce modèle occidental. "L'Afrique et l'Asie doivent absolument protéger leurs cultures et leurs valeurs propres."

Le cardinal rejette toute idée de changement au sein de l'Église, ce qui est de nature à gêner le souverain pontife. Dès lors, il apparaît comme l'un des premiers opposants au pape François qui, lui, prône une nette évolution. Il assume pleinement ses positions au risque de l’intransigeance, par fidélité au Christ qui nourrit sa profonde vie intérieure. (source
: Jeune Afrique)

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