Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 15 au 18 avril 2015 (semaine 16)
 


- 18 avril
2015 - Argentine
UNE MESURE ADMINISTRATIVE EN FAVEUR DE LA FSSPX

«La ‘Fraternité des apôtres de Jésus et Marie" (Fraternité Saint-Pie X) s’est vue reconnaître, en Argentine la personnalité juridique civile , avec l’aval de l’Église catholique mais non pas avec la reconnaissance canonique.

Cela lui permet d’exercer, dans la vie civile, certains actes. Car normalement une telle attribution ne peut se faire que moyennant inscription au Registre des Instituts de Vie consacrée. Cette inscription supposait l’avis de l’autorité ecclésiastique, qui logiquement est exercée par l’archevêque de Buenos Aires, le cardinal Poli.

C’est ce qui a été fait par ce dernier, dans une lettre demandant « que la ‘Fraternité des apôtres de Jésus et Marie’ (Fraternité Saint-Pie X) soit considérée, jusqu’à ce qu’un cadre juridique définitif lui soit accordé dans l’Eglise universelle, comme si elle était une association de droit diocésain ».

Cette reconnaissance est une nouveauté dans l’Église catholique depuis 40 ans: jusque là, dans le meilleur des cas, on s’était borné à affirmer que la FSSPX était dans une situation de « communion imparfaite », sans disposer de statut dans l’Église catholique. En effet, la FSSPX a été dissoute en 1975 et aucun diocèse, même bien disposé à son égard, n’est allé jusqu’à prévoir une reconnaissance canonique, y compris a minima.

En ce sens, il y a bien une nouvelle étape dans les rapports pratiques avec la FSSPX. Certes, cette reconnaissance repose sur des raisons juridiques: faciliter l’activité de la FSSPX en Argentine. Mais en même temps, cela permet de reconnaître que la FSSPX est bien dotée d’un statut dans l’Église, même si cela repose, dans le cas d’espèce, sur des raisons fonctionnelles.

« C’est un geste unique qui dépasse toutes les avancées faites par Benoît XVI » , commente un juriste argentin sur le blog traditionaliste Adelante la Fe qui estime qu’un tel geste n’a pu être posé sans l’aval de Rome. D’autant plus que le cardinal Poli est le propre successeur du pape à la tête du diocèse de Buenos Aires, le cardinal Bergoglio ayant déjà, dans le passé, aidé la FSSPX à obtenir des visas pour son séminaire.

À Rome, Mgr Guido Pozzo, secrétaire de la Commission pontificale « Ecclesia Dei » chargée du dialogue avec les lefebvristes, s’est dit hier « heureux que cette solution en Argentine ait pu être trouvée » , tout en précisant qu’elle « n’implique pas le Saint-Siège » .

« Il ne s’agit pas d’une reconnaissance canonique de la FSSPX comme société cléricale, a-t-il ajouté sur le site Vatican Insider. La question de la légitimité de l’exercice du ministère sacerdotal de leurs prêtres reste ouverte. L’archevêque de Buenos Aires a reconnu que ses membres sont catholiques, même si pas encore en pleine communion avec Rome. » La FSSPX n’a pas de statut canonique.

La décision épiscopale ne saurait se substituer à l’autorité romaine qui seule peut régler le statut canonique de la Fraternité. Il ne s’agit que d’une démarche "fraternelle" permettant une décision administrative de l’Etat argentin, en attendant « qu’un cadre juridique définitif soit accordé (à la Fraternité) dans l’Eglise universelle ». (source
: News.va)

Retour aux dépêches
retour à la page d'accueil