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du 19 au 23 avril 2015 (semaine 17)
 


- 23 avril
2015 - France
LE GRAND RABBIN DE FRANCE HAIM KORSIA

La rencontre de la délégation de la Conférence des rabbins d’Europe a mis en relief la personnalité de Haïm Korsia élu grand-rabbin de France le 22 juin 2014 qui se veut porteur d’un judaïsme apaisé et ouvert et proche de la pensée du Pape.

Avant de devenir en 2007 aumônier général des armées, il a assuré les fonctions de rabbin pour les fêtes dès l’âge de 17 ans à la synagogue du Mans, et été durant 13 ans le rabbin de la communauté de Reims, où il avait été nommé en 1987.

Il a par ailleurs travaillé aux côtés des deux précédents grands rabbins de France, Joseph Sitruk, pendant sept ans, puis Gilles Bernheim, ce qui lui a permis, dit-il, « d’avoir pleinement conscience de l’importance des missions du grand rabbin de France et du poids de la fonction ».

Sa formation universitaire est impressionnante. Après avoir suivi un cursus universitaire d’études et de recherches sur les questions militaires et géostratégiques, Haïm Korsia a intégré l’Institut des Hautes études de la sécurité intérieure, puis le centre des hautes études sur l’Afrique et l’Asie moderne dont il est sorti diplômé après avoir soutenu un mémoire sur « les groupes religieux juifs en Israël et le processus de paix ».

Son engagement religieux et républicain s’exprime aussi en de nombreux lieux comme l’école Polytechnique dont il est devenu aumônier en 2005, mettant ses pas dans ceux du grand rabbin Chouchena, « pétri de culture générale et de savoir biblique et porteur d’un judaïsme ouvert », qui demeure sa référence et son maître.

Sa fonction passe à ses yeux notamment par la revalorisation de la formation rabbinique et la création d’un pôle de recherche, l’amélioration des conditions d’accueil et d’écoute dans les synagogues et les institutions.

En ce qui concerne la place des femmes, il entend harmoniser des cérémonies de Bat Mitva (l’équivalent de la communion dans l'Église catholique) et mettre en place un cursus d’étude pour les jeunes filles.

Quant aux "agounot", ces femmes qui restent « liées » à leur époux qui refuse de leur accorder le guet (l’acte de divorce), il prévoit de s’appuyer sur les décisions du rabbinat européen prises à Berlin en novembre 2013 qui permettent aux femmes d’être moins démunies dans les situations inadmissibles où l’époux refuse d’accorder le guet aux femmes divorcées civilement.

Habitué à jouer le rôle de « passeur », son rôle sera aussi de continuer à « parler à l’ensemble de la société », à des mondes aussi diversifiés que l’université, l’entreprise, la presse, le monde politique et associatif, en portant « une parole de Torah compréhensible par tous » et en défendant les valeurs du judaïsme. Le dialogue avec les autres religions est pour lui une évidence et une nécessité.

Il aime rappeler qu’en 1996, alors qu’il était rabbin de Reims, il avait écrit à Jean-Paul II avant sa venue pour le 1500e anniversaire du baptême de Clovis pour lui rappeler qu’il arriverait dans un pays pluriel, la veille de Kippour, et lui suggérer de souhaiter bonne fête et bon jeûne aux Juifs et dire que leur prière est importante pour vous. Ce que le pape avait fait

A l'occasion de la rencontre du Pape avec la CER, le Pape François a accordé une audience privée au Grand rabbin de France Haïm Korsia, chef religieux de la première communauté juive d'Europe (un demi-million de membres), la troisième dans le monde après Israël et les États-Unis. (source
: FPIC)

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