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du 26 au 30 avril 2015 (semaine 18)
 


- 30 avril
2015 - Salvador
TRÊVE POUR LA BÉATIFICATION DE Mgr ROMERO

Les gangs qui terrorisent le Salvador ont promis de ne pas se rendre coupables de crimes durant la béatification de Mgr Oscar Romero, le 23 mai prochain.

Les grandes villes sont aujourd’hui des lieux de violence, de délinquance, de trafics en tous genres, d’exploitation et de corruption. Le 27 avril, les bandes armées, appelées « maras », ont décidé d’un commun accord de ne pas se livrer au vol, à l’extorsion au meurtre et à d’autres activités criminelles durant la béatification de Mgr Romero, assassiné en 1980 sous les balles des escadrons de la mort de l’extrême droite, alors qu’il célébrait la messe.

Il est considéré comme un héros national pour avoir défendu au péril de sa vie les pauvres et les droits humains. Sa béatification sera l’un des plus importants événements publics de l’histoire du pays.

« C’est le présent que nous voulons faire à Mgr Romero : notre repentir et notre recherche de pardon pour tous les dommages causés à la société », ont affirmé les « maras » dans un communiqué de presse.

Selon les médias locaux, le texte diffusé est signé des porte-parole de divers gangs, dont les plus deux plus puissants : le MS-13 (Mara Salvatrucha) et le Barrio 18. Les leaders des organisations criminelles assurent également qu’ils prendront des « mesures de pacification » pour réduire le niveau de violence dans le pays, « malgré une nette impression que le gouvernement ne partage pas cette volonté, l'accusant de parler plus que d’agir pour la paix sociale.».

Les chefs de gangs ajoutent qu’ils espèrent toujours voir des « propositions concrètes pour réintégrer les membres des groupes criminels dans la société »,

« Nous sommes en train d’être exterminés », assurent-ils, rappelant que 140 de leurs membres ont été tués ces deux derniers mois.

65 000 personnes sur les six millions d’habitants du Salvador appartiendraient à un gang. En mars dernier, suite à l’effondrement d’une trêve entre le MS-13 et le Barrio 18, le pays a connu sa plus sanglante période depuis la fin de la guerre civile en 1992 : 481 personnes ont été tuées, soit une moyenne de 16 par jour.

Avec un taux d’homicides de 43,9 pour 100 000 habitants, le rapport mondial 2014 sur la prévention de la violence de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) classe le pays comme l'un des plus violents au monde, son taux de meurtres surpassant celui de certaines zones de guerre. (source
: .Fides)

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