- 6 mai 2015 - Cameroun
LES AVANCÉES DE BOKO HARAM

Dans un appel de détresse relayé le 24 avril par l’ONG « Aide à l’Eglise en détresse » l’évêque de Maroua-Mokolo estime que l’opinion internationale ne se préoccupe pas suffisamment de la situation.

Pour Mgr Bruno Ateba « ce qui s’est passé à Paris en janvier (l’assassinat des journalistes de « Charlie Hebdo » et l’attaque d’un supermarché juif) nous le vivons tous les jours et personne n’en souffle mot et ne se préoccupe que de ce qui se passe au Moyen Orient ».

Seulement dans son diocèsequi se trouve dans le nord du Cameroun, depuis la fin de 2014 deux membres influents du diocése, trois catéchistes et 30 fidèles ont été assassinés, sans compter les nombreux enlèvements.

Dans son message, Mgr Ateba souligne que Boko Haram ne s’en pas uniquement aux chrétiens : « De nombreuses mosquées ont été brûlées et des imams égorgés parce qu’ils refusaient de se plier aux ordres de Boko Haram ».

Le groupe refait ce qu’il a fait au Nigeria : il recrute des enfants entre 5 et 15 ans pour les revendre à leurs familles ou pour les prendre en otages : Depuis le début de l’année plus de 2.000 enfants et adolescents dont de nombreuses filles ont été enlevés.

Le climat de terreur affecte aussi l’économie de la région qui est la plus pauvre du Cameroun : plus de 110 écoles et 13 centres de soins ont été obligés de fermer.

Enumérant les autres plaies de son diocèse et notamment la fuite des populations, l’évêque de Maroua-Mokolo termine son message par un appel « nous avons besoin de votre attention, de vos prières et de votre aide » .(source : Fides)

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