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du 03 au 06 mai 2015 (semaine 19)
 


- 6 mai
2015 -
L'ANNIVERSAIRE DU RÉFORMATEUR JEAN HUS

Le pape François a nommé, le cardinal Miloslav Vlk, pour le représenter en juillet, aux célébrations du 600e anniversaire de la mort du réformateur tchèque Jan Hus (vers 1372-1415) qui auront lieu les 5 et 6 juillet prochains.

Le cardinal Vlk est à l’origine de la création de la Commission œcuménique "Husovskà", constituée dans les années 1990 pour identifier de façon plus précise la place que Jan Hus occupait parmi ceux qui aspiraient à la réforme de l'Église afin de mieux connaître Jan Hus, condamné au bûcher par l’Eglise pour hérésie

==Né dans un village du sud de la Bohême, Jan Hus poursuivit ses études universitaires à Prague. Il y obtient des grades académiques, d'abord à la faculté des arts libéraux, puis à la faculté de théologie. Il enseigne lui-même à l'université et y remplit des fonctions importantes, dont celle de recteur en 1409-1410.

Il attire autour de lui aussi bien les élites intellectuelles motivées pour améliorer la situation de l'Église et les mœurs du clergé que les citadins aspirant à la justice sociale. Les conflits, jusqu'alors larvés, éclatent au début du XVe siècle, et l'université à laquelle Jan Hus est attaché, devient un lieu d'affrontements idéologiques.

Jean Hus publie plusieurs ouvrages et, notamment, son traité "De l'Église," dans lequel il fait la distinction entre l'institution romaine, communauté de foi fondée par les apôtres, et l'Église universelle, régie par le seul Jésus-Christ.

Pour le réformateur, c'est ce dernier qu'il convient de servir, fût-ce, si cela se révèle nécessaire, en désobéissant à son vicaire devenu infidèle. C'est l'Écriture qui est donc la norme de la fidélité de l'Église ; c'est d'elle, témoignage de Jésus-Christ, que vient la Parole du salut. Tout chrétien dont la vie est conforme à l'Évangile est donc un missionnaire du Christ.

La confession du cœur lui suffit pour obtenir l'absolution des péchés ; tout chrétien a normalement droit au calice eucharistique, par lequel, comme le pain, il entre en communion vivifiante avec le Christ réellement présent, qui donne son salut et crée dans le chrétien les fruits de la vie régénérée. En cas de conflit avec l'autorité ecclésiastique, c'est au seul Seigneur de l'Église qu'il faut se soumettre.

Le roi, qui lui est jusqu'alors favorable, se retourne contre lui et étouffe les manifestations populaires contre les indulgences. et veut sa condamnation. Jean Hus vient au concile de Constance qui tentait une réunification dans l'Église entre les instances royales et ecclésiales. Arrivé à Constance, le 28 novembre 1414, Jean Hus se trouve emprisonné et, au début de juin 1415, sur l'intervention des interlocuteurs tchèques, il parvient plus ou moins à se défendre publiquement.

Le concile n'envisage pas son exécution, craignant de graves répercutions politiques. L'emprisonnement à vie lui apparaît comme une alternative. Il exige toutefois que Jean Hus renie trente points exposés dans ses écrits ou attribués par les déclarations de témoins.

Le réformateur refuse et rejette même une version simplifiée de ses " hérésies ", que ses amis avaient essayé de lui faire accepter. Il est alors condamné à mort le 6 juillet 1415, brûlé le même jour sur le bûcher, et ses cendres ont été répandues dans le Rhin. (source
: .VIS et FPIC)

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