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du 10 au 13 mai 2015 (semaine 20)
 


- 13 mai
2015 - Vietnam
UN PROJET MAL ACCUEILLI

Les évêques du Vietnam ont vivement réagi contre le projet de loi sur les croyances et les religions mis en consultation à la fin du mois d'avril. " Ce projet ne sert pas la population, mais les intérêts des gouvernants", dénoncent les évêques.

" Le projet tourne le dos à la liberté de croyance et de religion et suscite davantage d’inquiétudes dans la population qu’il n’apporte de satisfaction, notent-ilsdans leur réponse au gouvernement.

Leur lettre relève quatorze articles ou paragraphes qui font difficulté ou qui sont contraires aux lois internationales, rapporte "Eglises d'Asie".

Pour la conférence épiscopale, le projet N° 4 est en opposition avec la Déclaration universelle des droits de l’homme et même avec la Constitution du Vietnam. En outre, si on le compare à l’Ordonnance sur les croyances et la religion de 2004, ce texte constitue un retour en arrière. Les évêques demandent donc aux autorités d’élaborer un autre projet plus conforme à la démocratie.

Le 22 avril dernier, le Bureau gouvernemental des Affaires religieuses extrayait subitement de ses tiroirs un projet de loi N° 4 sur les croyances et la religion, jusque-là inconnu. Il était envoyé à toutes les communautés religieuses du pays. Celles-ci étaient invitées, dans un délai de quinze jours, à prendre connaissance de ce texte comportant douze chapitres et un total de 27 pages, et de faire part de leurs remarques et contributions.

Outre la Conférence épiscopale, plusieurs diocèses ont réagi directement auprès des autorités. Le diocèse de Kontum refuse que le gouvernement impose aux religions sa propre réglementation, chacune d’entre elles ayant son droit canon et ses règles. Il est paradoxal de constater, ajoute la lettre, que des dirigeants 'sans croyances religieuses' établissent ainsi les lois réglementant le fonctionnement interne de la religion.

Pour le diocèse de Kontum, la consultation lancée par les autorités n’est qu’une parodie de démocratie. En réalité, les cadres continueront de penser que les religions, 'opium du peuple', sont destinées à dépérir. La nouvelle loi ne fait que prolonger le système en vigueur en matière religieuse, à savoir l’obligation pour chaque religion de demander une autorisation à l’Etat pour chacune de ses activités. (source : Mepasie)

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