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du 10 au 13 mai 2015 (semaine 20)
 


- 13 mai
2015 - France
LE SYNODE NATIONAL DE L'ÉGLISE PROTESTANTE UNIE

Dix-huit mois de discussion et neuf synodes régionaux réunis ont préparé le synode national de l'EPUdF, qui se tient du 14 au 17 mai à Sète, sur le thème : « Bénir, Témoins de ['Évangile dans l'accompagnement des personnes et des couples ».

Ce synode aborde le thème de la bénédiction, notamment des couples de même sexe, un débat difficile. Certains veulent repousser la décision pour prendre le temps d’approfondir la réflexion.

Dès le début, les trois quarts des paroisses, se sont focalisées sur la question de la bénédiction des couples de même sexe. Quelques paroisses seulement n'ont pas abordé le sujet, estimant d'emblée impossible cette bénédiction. Les avis sont partagés.

Interrogé sur l'issue que pourrait connaître cette question lors du synode national, Laurent Schlumberger, président de l'ÉPUdF, reste prudent: «Je ne peux pas faire de pronostic parce que je ne sais pas vers quoi le synode va aller. Et ce propos n'est pas une figure de style. »

Il énumère alors plusieurs hypothèses

- Le synode national, appelé à statuer sur cette question mais aussi, il faut le rappeler, sur beaucoup d'autres, pourrait considérer que l'Église peut bénir ces couples, et même le doit.
- Il pourrait aussi distinguer couples hétérosexuels et couples homosexuels en considérant qu'il faut trouver une démarche originale, spécifique, pour répondre à la demande de ces derniers.
- Mais à ce stade, le synode pourrait tout aussi bien répondre qu'il n'y a pas de bénédiction possible ou que chacun peut agir comme il le souhaite.
-enfin que la réflexion mérite de continuer à être creusée.

C'est la solution qui semble la meilleure à Gilles Boucomont. Pasteur à la paroisse du Marais. L'appel qu'il a cosigné et adressé aux rapporteurs et aux votants du synode plaide en faveur d'un délai de réflexion supplémentaire avant d'arrêter une position. Signé par une cinquantaine de pasteurs et une centaine de conseillers presbytéraux, il n'a pas de valeur officielle mais reflète une position que Gilles Boucomont estime absente du débat:

« Il y a une façon d'accompagner les homosexuels dans nos Églises, dit-il , une façon qui n'est pas la même que dans le monde. Il nous faut dépasser une générosité de surface, les bons sentiments, pour proposer l'accompagnement dont les gens ont réellement besoin. »

Au-delà du débat d'opinions, Gilles Boucomont pointe un dialogue orienté dès le départ par l'approche des cahiers Information-Évangélisation proposés aux paroisses pour entamer les discussions à l'échelle locale : « Aucun document n'exprimait la possibilité d'être contre la bénédiction des couples homosexuels. Or, le processus synodal est censé refléter la diversité de l'Église.

Deux autres rapporteurs font état d'un processus ouvert, non orienté, avec une large prise en compte de la participation des régions. L'un d'eux Frédéric Rognon, qui craignait dans les premiers temps de voir des opinions imposées de l'extérieur par les plus hautes sphères, dit avoir vu ses soupçons s'envoler « en vivant ce processus synodal de l'intérieur.

Devant les différences de positionnement et d'appréciation des procédures Laurent Schlumberger, le président de l'EPUdF de souligner «L'unité ne signifie pas qu'on pense tous pareil. Je suis confiant et confiant dans le fait que le Saint-Esprit peut aussi inspirer le synode. » (source :
Réforme)

http://reforme.net

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