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du 14 au 16 mai 2015 (semaine 20)
 


- 16 mai
2015 - Sénégal
LES RESSOURCES DES RÉSEAUX TERRORISTES

Des enfants mendiants, des ONG, des commerçants et des trafiquants alimentent les réseaux des terroristes islamistes en Afrique de l’ouest, constate le Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest.

Le rapport a été publié à l’issue d’une enquête au Burkina Faso, au Mali, au Niger, au Nigeria et au Sénégal, rapporte le journal sénégalais "Le Quotidien".

Les pays ont été choisis en raison de leurs défis connexes en rapport au terrorisme. Dans chacun de ces Etats, un expert a été engagé pour mener des études préliminaires de deux mois. Les experts ont rencontré des journalistes, des universitaires, des représentants de la société civile, des experts des institutions travaillant dans le domaine social, ainsi que des représentants des autorités publiques, des agents de corps de répression criminelle et judiciaire, etc.

Ils ont indiqué que, dans la lutte contre le fléau que constitue le terrorisme religieux en Afrique de l’ouest, "il est important de comprendre les mécanismes de financement (…) Les petites pièces de monnaie, remises ainsi à des petits talibés (élèves coraniques) ou à des mendiants d'âges divers, aboutissent, à travers plusieurs circuits, dans les caisses de Boko Haram au Nigeria, du MUJAO (Mouvement pour l’unité et la justice en Afrique de l’ouest) au Mali ou d’autres terroristes religieux en Afrique de l’Ouest",

Selon le rapport, le trafic de drogue, les transactions à caractère légal et lucratif de certaines ONG ou d’organisations pseudo-caritatives, alimentent aussi les caisses des réseaux terroristes, ainsi que les recettes provenant de prises d’otages, surtout dans le Sahe.

Tout en invitant les services de sécurité des pays d’Afrique de l’Ouest à plus de vigilance, le rapport a relevé que les institutions de la région avaient des difficultés à identifier les sources de financement des groupes religieux, car ces sources vont des plus banales aux plus sophistiquées.

"Le terrorisme religieux est devenu une réalité constante et un mal endémique à l’Afrique de l’Ouest, puisqu’il ne se limite à aucune frontière. Sa traque n’a pas non plus de limites", souligne le document.

En conclusion, les auteurs du rapport recommandent aux Etats ouest-africains de surveiller efficacement les activités des mendiants dans les rues, les levées de fonds sur les sites religieux, en particulier dans des zones connues pour des activités terroristes.

Ils ont aussi appelé à améliorer les capacités de renseignements et envisagé des opérations secrètes, ainsi que des infiltrations de groupes, comme moyen d’obtenir des informations fiables sur les terroristes. Ils préconisent en outre des mécanismes de régulation et de contrôle efficaces des activités des ONG et des organisations caritatives. (source : Apic)

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