Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 17 au 20 mai 2015 (semaine 21)
 


- 20 mai
2015 -
CLOITRÉE ET OUVERTE SUR LE MONDE

Le pape François a rencontré plusieurs milliers de religieux, religieuses et laïcs consacrés du diocèse de Rome, le 16 mai et leur a dit : " La vie de cloitrée n’est pas un refuge, elle doit être ouverte sur le monde".

Afin de répondre en toute liberté à leurs questions, il n’a pas souhaité que cette rencontre soit retransmise par les canaux habituels.

Pendant près de deux heures, dans une ambiance très chaleureuse, rythmée par des chants, des moments de prières et des témoignages, le Saint-Père a répondu à quatre questions.

Ses réponses portaient - sur le fait de vivre cloitré tout en étant en contact avec le monde, - sur l’obéissance qui est « féconde », - sur la « maternité de la religieuse consacrée », -sur la nécessité d’une collaboration harmonieuse entre religieux et évêques au sein des diocèses ou encore sur la vie consacrée qui doit intégrer la notion de « fête ».

Plus que « d’équilibre », le Pape François parle de cette « tension » que les cloitrées vivent « dans leur âme » : d’un côté, chercher le Seigneur et se cacher en Lui et de l’autre, cet appel à donner un signe. Telle est en effet « votre vocation » et le Saint-Père se garde bien de donner une réponse toute faite. Certains monastères ont une messagerie téléphonique où les fidèles peuvent laisser des messages, des intentions de prière. D’autres autorisent le visionnage du journal télévisé ou permettent aux sœurs de lire les journaux et ainsi de s’informer de ce qui se passe dans le monde : guerres, maladies, souffrances endurées par les hommes d’aujourd’hui.

La deuxième question a été posée par une religieuse qui travaille dans la rue : « L’amour dans le mariage et l’amour dans la vie consacrée est-il le même ? Comment illuminer la route des uns et des autres et cheminer vers le Règne du Seigneur ? » A cette question le Pape répond en plusieurs points. D’abord, il souligne qu’il y a bien cette dimension de mariage dans la vie consacrée. Un religieux est l’époux de l’Eglise ; la religieuse est l’épouse du Christ. La fidélité de la femme consacrée doit refléter, c’est sa nature même, la fidélité, l’amour, la tendresse de la Mère Eglise et de Marie.

La troisième personne à prendre la parole est un religieux qui gère une paroisse romaine où le Pape a été accueilli. Une vraie fête, se souvient-il. C’est sur cette notion de fête que le Saint-Père s’attarde. La fête est une « catégorie théologique ». Mais bien sûr, la fête ne signifie pas « faire du bruit », « c’est la joie de se souvenir de tout ce que le Seigneur a fait pour nous, de tout ce qu’Il m’a donné ».

Ensuite, sur la rancœur de certains religieux ou sur la concurrence qui se joue entre telle et telle paroisse, entre cette congrégation et une autre, le Pape reconnait que tout ceci existe. « Je suis évêque et je suis religieux, je comprends les deux parties et les problèmes » affirme le Pape François. « Il est vrai que l’unité entre les différents charismes, l’unité du presbytère, l’unité avec l’évêque, elle n’est pas facile à trouver, chacun cherche un peu son intérêt, pas toujours mais cela arrive, c’est humain ».

Il annonce qu’il va faire rééditer un texte que le Synode de 1994 avait souhaité réformer sur le rapport entre les religieux et l’évêques. Un texte intutulé « Mutuae Relationes ».

Lors de ce long échange, le Saint-Père s’est également attardé sur la « maternité de la femme consacrée ». « Les sœurs sont l’icône de l’Eglise et de la Vierge » et souligne le Pape « il ne faut pas oublier que l’Eglise est féminine, il ne s’agit pas d’un Eglise mais bien d’une Eglise, c’est pour cette raison qu’elle est l’épouse du Christ ». (source
: VIS)

Retour aux dépêches
retour à la page d'accueil