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du 21 au 23 mai 2015 (semaine 21)
 


- 23 mai
2015 - Indonésie
LA RELIGION SUR LA CARTE D'IDENTITÉ

En Indonésie, il n’est plus obligatoire d’indiquer sa religion sur la carte d’identité. Dans la rubrique "religion" du document on peut laisser un blanc ou indiquer une foi même en dehors des six officiellement reconnues par l’Etat.

C’est ce qu’a annoncé le Ministre de l’Intérieur, Tjahjo Kumolo, affirmant que la disposition a été envoyée à tous les chefs de district. Selon la Constitution indonésienne, seules six religions sont officiellement reconnues par l’Etat : l’islam, le protestantisme, le catholicisme, l’hindouisme, le bouddhisme et le confucianisme. Jusqu’ici, les citoyens indonésiens devaient obligatoirement indiquer sur leur carte d’identité l’un de ses six cultes, indépendamment de leurs convictions effectives (comme dans le cas des athées, des animistes etc.).

Tjahjo Kumolo, membre du gouvernement du Président Joko Widodo a indiqué que l’un des principaux motifs de la modification de cette règle est de disposer d’informations précises pour les rites funéraires à observer en cas de mort d’une personne.

« Il ne faut pas forcer les personnes, par exemple, à choisir l’islam si leur foi ressemble à des enseignements islamiques mais n’est pas la même » a déclaré Tjahjo Kumolo, expliquant que son ministère a étudié les conseils de différents responsables, forums et organismes religieux tels que le Conseils des ulémas indonésiens et le Ministère des Affaires religieuses, avant de parvenir à cette décision.

Même si elle est présentée comme une « mesure administrative », il s’agit d’un grand pas en avant au nom de la liberté religieuse pour les indonésiens de toutes les religions. Le promoteur de cette modification a été Basuki Tjahaja Purnama, un homme politique chrétien, gouverneur du district de la capitale, Djakarta.

Par ailleurs, remarquent certains chercheurs, l’obligation de choix entre les six religions reconnues a poussé des millions d’indonésiens à se définir officiellement comme « musulmans » alors que, de facto, ils suivent et pratiquent des cultes traditionnels indigènes. Eliminer le caractère obligatoire de la mention pourrait donc redéfinir le visage religieux de la nation indonésienne aujourd’hui.

« Pour la croissance future de l’Indonésie, il faut avoir le courage de modifier une norme désormais désuète » a déclaré Basuki Tjahaja Purnama, rappelant que, de la sorte, pourront être éliminées les discriminations que subissent souvent les non musulmans y compris dans les écoles et en matière de postes de travail publics. (source
: Fides)

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