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du 21 au 23 mai 2015 (semaine 21)
 


- 23 mai
2015 - Allemagne
LA PLACE DE L’ANCIEN TESTAMENT DANS LA BIBLE

La discussion sur la pertinence de considérer l’Ancien Testament comme partie intégrante ou non de la Bible chrétienne a tourné court avec l’un des protagonistes qui l’a refusée.

Christoph Markschies, président de la section théologique de l’Eglise évangélique d’Allemagne a refusé la confrontation avec son collègue de l’université Humbolt de Berlin, Notger Slencka, qui considère que l’Ancien Testament ne doit figurer qu’au titre d’  « apocryphe » qui, dans la tradition émanant de Martin Luther, concerne tous les écrits qui n’ont pas été traduits en grec.

Pour Christoph Markschies, « nous n’avons pas à en discuter, au même titre qu’une discussion sur la forme de la terre n’a pas de sens aujourd’hui. ». Mais, même si par cette déclaration le débat semble clos entre les deux protagonistes, cela ne met pas un terme à la polémique qui divise la célèbre faculté de théologie de l’université protestante de Berlin. Cela a même pris de telles proportions que les étudiants sont montés aux créneaux pour rappeler leurs professeurs à plus de modération.

La polémique a dépassé les murs de la faculté, un ancien professeur de théologie, controversé en son temps, Gerd Lüdemann, déclarant qu’avec une telle position l’Eglise perdait les assises de son enseignement. Quant au Président du Conseil de l’Eglise évangélique, Heinrich Bedford-Strohm, il estime qu’elle est tout simplement « erronée ». Même son de cloche de la hiérarchie de l’Eglise, l’évêque de Hanovre, Ralf Meister, pour qui « le Nouveau Testament ne rend pas obsolète l’Ancien.

Il permet aux hommes d’entrer dans l’Ancien Testament et de leur ouvrir le chemin vers le Dieu d’Israël. Du côté catholique, même si on n’est pas concerné directement par cette dispute, on ne se prive pas de la commenter, l’archevêque de Bamberg, Mgr Ludwig Schick, par exemple, parlant des risques d’une « démence culturelle ».

Et même si un théologien catholique aussi respecté que le viennois Ludger Schwienhorst-Schönberger, souligne d’importants problèmes qui n’ont pas été abordés, voire mis de côté dans les rapports entre les deux testaments, on ne peut en aucune manière considérer l’Ancien Testament comme menant à une religion étrangère au christianisme : « bien au contraire il est le tronc d’où sont sortis et le christianisme et le judaïsme ».

Rappelons par ailleurs que les 2
4 et 25 mai nous célébrons (Chavouot) la fête juive du don de la Torah, la Loi donnée à Moïse et que Jésus est venu rendre complète (Matthieu 5/17) (source : KNA.)

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