- 30 mai 2015 - Paraguay
LES SUITES A DONNER À UNE TELLE SITUATION

Depuis le 11 mai, le Paraguay est secoué par l'affaire d'une enfant de 10 ans, enceinte de plus de cinq mois après avoir été victime d'abus sexuels de la part de son beau-père, dans un pays où l'avortement est interdit.

Cette situation fait l'objet de vifs débats, au moment où l'Église préférerait se concentrer sur l'organisation de la visite pastorale du Pape, prévue du 10 au 12 juillet.

Les soupçons d'abus sexuels se sont portés sur le beau-père de l'enfant qui a été arrêté et placé en détention préventive. La mère, elle aussi, a été incarcérée, accusée de complicité d'abus sexuels sur mineur de moins de 15 ans. Malgré les demandes de la fillette d'avoir sa mère à ses côtés, le juge Miguel Tadeo Fernández, en charge du dossier, a refusé sa libération, même provisoire.

Il y a quelques jours, le ministre de la Santé, Antonio Barros, a pour sa part déclaré que la fillette, qui se trouve dans un hôpital, est en bonne santé et que sa grossesse est trop avancée pour envisager un avortement.

De son côté, la société civile se mobilise, à l'image d'Amnesty International qui a lancé sur Twitter une campagne en faveur de son avortement. L'organisation internationale AVAAZ, a lancé le 18 mai une pétition qui demande la réforme du code pénal paraguayen et permettrait ainsi l'interruption volontaire de grossesse pour les mineures de moins de 15 ans. A ce jour, elle a été signée par près de 600.000 internautes.

Mgr Claudio Gimenez, évêque de Caacupé et président de la Conférence épiscopale du Paraguay a rappelé l’opposition de l’Eglise catholique à ce sujet et, lors d'une homélie, aurait lancé aux fidèles: "Légaliser la mort d’un enfant, est-ce cela l’amour des uns pour les autres ?", tout en admettant que le pays était "divisé en deux", " espérant qu'il se ressoude lors de la prochaine visite du Saint-Père. (source : Apic)

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